Difficile d’être « haï » par des partisans du PQ
L’humoriste Guy Nantel ne regrette cependant pas de s’être lancé dans l’aventure de la course à la chefferie
Malgré sa défaite, Guy Nantel ne regrette pas sa participation à la course à la chefferie du Parti québécois, estimant sortir « gagnant » de l’exercice, sans toutefois savoir s’il demeurera actif au sein du PQ.
« J’allais là pour donner un peu de lumière sur la campagne [...] et remettre sur la table la seule notion essentielle à ce parti-là, pour moi c’est de parler de souveraineté », a tranché hier l’humoriste qui a terminé troisième, vendredi dernier, derrière l’avocat Paul St-Pierre Plamondon et le député Sylvain Gaudreault.
Selon lui, les enjeux qu’il a soulevés ont eu plus d’écho auprès du public.
« Moi, je n’ai pas fait une campagne pour séduire les militants. J’ai vraiment fait une campagne pour parler aux Québécois au sens très large », a-t-il soutenu au micro de Sophie Durocher à QUB radio.
L’artiste a rappelé que dans les sondages auprès de la population, il obtenait « des bons scores », alors que chez les militants, il « avait de la misère à obtenir 20 % ».
PAS UN OPPORTUNISTE
Dès le départ, M. Nantel s’est fait accusé d’opportuniste et de s’être lancé dans la course pour se faire connaître. Une idée ridicule, selon lui.
« Ce sont des idiots, a lâché M. Nantel. Ce qui est encore plus fou dans une course à la chefferie, c’est que tu te fais haïr par des gens de ton propre parti. »
Au terme d’une campagne qui a duré neuf mois, M. Nantel s’est dit déçu de ne pas avoir été contacté par le vainqueur, M. St-Pierre Plamondon.
« Moi, c’est un des premiers gestes que j’aurais posés [ si j’avais gagné] », a-t-il dit tout en jetant un sérieux doute sur la poursuite de son engagement au sein du PQ.
« Il ne faut pas oublier que sur trois tours de scrutin, il y a 77 % des militants qui n’ont mis mon nom nulle part », a-t-il noté.