Le Journal de Montreal

Les amants de la Floride courtisés par des hôtels d’ici

- CÉDÉRICK CARON

Des hôteliers profitent du fait que plusieurs snowbirds devront se loger au Québec cet hiver en raison de la fermeture des frontières vers les États-Unis pour leur offrir des forfaits qui pourraient être profitable­s aux deux camps.

« Selon nos membres, il commence à y avoir de l’intérêt [pour les forfaits], mais on croit que ça va augmenter avec la fermeture des terrains de camping », estime Xavier

Gret, présidentd­irecteur général de l’Associatio­n Hôtellerie Québec (AHQ).

Environ 15 % des établissem­ents de son organisati­on, soit 68 hôtels, prennent part à « l’initiative snowbirds » offrant des possibilit­és de séjours longue durée aux Québécois ayant l’habitude d’aller en Floride l’hiver. Des offres relayées par Camping Québec dans ses infolettre­s.

STATIONNEM­ENT ET CUISINE

Membre de l’AHQ, l’Hôtel et Suites Le Dauphin de Drummondvi­lle propose aux snowbirds de vivre plus de trois mois dans une de leurs chambres à partir de 1599 $ mensuellem­ent.

« Nous avons en ce moment 10 chambres avec une cuisine complète : poêle à quatre ronds et un grand frigo. Si la demande se fait sentir, nous n’hésiterons pas à aménager nos suites avec des électros et à poser des hottes de cuisine », affirme Étienne Aubin, directeur marketing du groupe GenCaM, propriétai­re du Dauphin.

De leur côté, les Hôtels Jaro, qui ne font pas partie de l’AHQ, proposent aux amants de la Floride de se loger pour 50 $ la nuit à l’Hôtel Québec Inn, avec stationnem­ent et entreposag­e de biens gratuit.

« Pas de frais de câble ni d’internet ; un stationnem­ent pour leur véhicule récréatif et pas de souci de bail à signer. C’est beaucoup pour des gens qui pourraient être tentés de partir en Floride dès que la frontière terrestre avec les États-Unis rouvrira », explique Nancy Robitaille, gestionnai­re pour les Hôtels Jaro.

SITUATION DIFFICILE

« Dans l’état actuel des choses, toute aide est la bienvenue en ce moment », laisse tomber M. Gret, qui explique que l’industrie en prend pour son rhume.

« C’est incroyable ce qu’on vit en ce moment. Le marché est inexistant. On essaye de trouver des façons de survivre, comme miser sur les longs séjours. On espère que ça va fonctionne­r avec les snowbirds », dit M. Aubin.

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Directeur marketing
ÉTIENNE AUBIN Directeur marketing

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