L’achat local tout aussi crucial en publicité
La pandémie a fait chuter les revenus publicitaires de l’ensemble des chaînes du Groupe TVA
La COVID-19 fait mal aux revenus des grands médias et le Groupe TVA n’y échappe pas. En dépit d’un « bon premier trimestre », l’entreprise a enjoint les annonceurs et les gouvernements à acheter « local » plutôt que chez les géants du web, hier.
« Il en va de la pérennité de nos entreprises », a soutenu la présidente et chef de la direction du Groupe TVA, France Lauzière, en marge de l’assemblée annuelle de la société.
Les impacts de la pandémie ont été nombreux sur la filiale de Québecor, a détaillé Mme Lauzière : non seulement TVA Sports s’est vue privée de la majeure partie de son contenu à l’instar de ses concurrentes, mais les revenus publicitaires de l’ensemble des chaînes du Groupe ont été touchés.
On a également interrompu la plupart des activités de postproduction de la division MELS, et réduit la parution de plusieurs magazines de TVA Publications depuis le début du confinement, à la mi-mars.
UNE REPRISE, MAIS PAS COMME AVANT
Plusieurs de ces activités reprendront de façon progressive au cours des prochaines semaines… mais pas comme avant.
Si du côté de l’information tout fonctionne comme à la normale ou presque, la grille horaire automnale de TVA pourrait être passablement modifiée par le coronavirus, le tournage des fictions étant interrompu jusqu’à nouvel ordre.
Chez MELS aussi certaines activités ont redémarré, comme le doublage ou la réalisation d’effets spéciaux, mais l’interruption des tournages aux États-Unis et la fermeture des frontières jusqu’à nouvel ordre changent la donne.
« Il n’y a pas eu d’annulation [de contrats]. On regarde quand ils pourront reprendre », a dit Mme Lauzière.
BON PREMIER TRIMESTRE
Malgré tout, la patronne de TVA a tenu à dire que le Groupe est en bonne santé financière, grâce à sa stratégie visant à « réduire sa dépendance aux revenus publicitaires ».
L’entreprise a enregistré des produits d’exploitation de 137,1 millions de dollars, en légère hausse de 3 millions $ par rapport à la même période l’an dernier.
La perte nette attribuable aux actionnaires se chiffre à 700 000 $ (ou 0,02 $ par action), contre une perte nette attribuable aux actionnaires de 6,7 millions $ (0,16 $ par action) au premier trimestre de 2019.
« Les résultats du premier trimestre ont été positifs [mais] l’impact de la crise s’est fait sentir dans le deuxième trimestre », a déclaré Mme Lauzière.
« Nous nous attendons à des impacts prononcés au cours des prochains mois [sur les résultats financiers] », a ajouté la PDG.
« IL EST IMPORTANT QUE NOS ANNONCEURS D’ICI ET NOS GOUVERNEMENTS CONTINUENT D’INVESTIR EN PUBLICITÉS DANS LES MÉDIAS. IL EN VA DE LA PÉRENNITÉ DE NOS INDUSTRIES. » – France Lauzière, PDG du Groupe TVA