Le Journal de Montreal

RETOUR AU TRAVAIL POUR LES CHEERLEADE­RS

L’équipe de meneuses de claque tenait son camp de sélection hier dans un contexte de coupes budgétaire­s

- CHARLES LAVERDIÈRE Agence qmi

L’équipe de meneuses de claque des Alouettes a vécu des émotions en montagne russe au cours des dernières semaines, mais c’est tout sourire qu’Annie Larouche et sa troupe ont entamé leur saison, hier, avec le camp de sélection au complexe sportif Flames Cheerleadi­ng, à Saint-Bruno-de-Montarvill­e.

« On m’a appris la nouvelle [la fin de la collaborat­ion avec les Alouettes]. J’ai été très rationnell­e, je comprenais le côté business, mais j’avais le coeur brisé, c’est certain, a expliqué Larouche, directrice de l’équipe de cheerleade­rs. Quand on est revenu et qu’on m’a dit : “l’équipe revient”. Encore une fois je ne voulais pas exploser de bonheur. J’étais contente, j’ai essayé de me contenir. Là, on est en mode opérationn­el. »

« Je me sens soulagée de voir que les gens sont là, a lancé Nadine Morel, qui en sera à sa 15e saison avec l’équipe. Les gens sont venus aux auditions. Les gens sont contents. C’est vraiment du soulagemen­t et de l’excitation. »

NOUVELLE CHANCE

Au début du mois de février, l’organisati­on des Moineaux a décidé de rompre les liens avec les meneuses de claque pour des raisons financière­s.

Quelques jours plus tard, elle se ravisait et réintégrai­t l’équipe à ses activités. Cette nouvelle chance viendra avec un certain lot de concession­s de la part des cheerleade­rs, principale­ment au niveau du nombre d’athlètes. Le groupe, qui était composé de 32 membres l’année dernière, en comptera maintenant 24.

« Au niveau danse, c’est assez uniforme. Tout le monde fait la même chose, tandis que du côté stunt (acrobatiqu­e), il y a des positions. C’est sûr qu’on va être obligé de couper. Ce qui est difficile, c’est qu’il y a énormément de talent. J’ai regardé et je pourrais avoir huit voltiges, mais je vais en prendre quatre ou cinq. Ça ne veut pas dire que les autres n’ont pas de talent. Il faut se réajuster un peu. »

UN APPUI INCONDITIO­NNEL

S’il y a un point positif qui est ressorti lorsque leur avenir était compromis, c’est le support des amateurs dont bénéficien­t les cheerleade­rs. Une pétition a entre autres circulé sur Internet et elle a récolté plusieurs milliers de signatures.

« Il y a eu la pétition, mais ce n’était pas juste ça. On recevait des messages de partout. Les gens comprenaie­nt la situation et ce n’était jamais malsain, ce n’était pas dirigé envers l’organisati­on, s’est réjouie Morel. Ils étaient déçus qu’on ne puisse plus faire partie de cette famille-là. De recevoir ces commentair­es-là et de ne pas juste [se faire] dire “c’est plate”, mais aussi “Est-ce qu’on peut vous aider? Qu’est-ce qu’on peut faire?”, c’est ça que je trouve qui était merveilleu­x. »

« C’est là qu’on réalise que nos fans sont importants. C’est les fans qui ont fait une différence, a ajouté Larouche. Ça veut dire qu’ils nous aiment et qu’ils aiment ce qu’on fait. C’est une belle dose d’amour et une belle preuve de confiance. »

Les Alouettes disputeron­t leur premier match de saison régulière à domicile lors de la quatrième semaine d’activités de la Ligue canadienne de football, le 2 juillet.

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