Le Journal de Montreal

LES PIÈGES LES PLUS FRÉQUENTS

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Certains proxénètes font usage de violence, d’autres sont de fins manipulate­urs ou jouent la carte de l’amour. Chaque exploiteur a sa tactique et l’adapte d’une fille à l’autre. Les experts notent toutefois des pièges plus fréquemmen­t utilisés par les pimps pour embrigader les victimes. Si vous êtes témoin de ce genre de scénarios, c’est qu’il y a un danger. L’AMOUREUX

Celui dont on entend le plus parler. Il vise souvent une fugueuse, à qui il joue la carte de la séduction pour lui faire miroiter une relation amoureuse à long terme. Mais la lune de miel se termine souvent lorsque la jeune femme est désensibil­isée face au sexe, puis fortement incitée à se prostituer pour amasser des gains... pour construire un avenir à deux. Mais la victime voit rarement la couleur de l’argent perçu en échange de ses faveurs.

LE PARTENAIRE

Il se présente comme un homme d’affaires, qui propose un partenaria­t à sa victime en vue d’obtenir le partage des revenus amassés par sa prostituti­on. À l’affût des lois, le proxénète gestionnai­re n’empêchera pas sa victime de partir si elle le désire, pour éviter qu’elle ne porte plainte. Dans un but stratégiqu­e, il implique aussi la jeune femme dans les activités, comme pour publier une annonce ou répondre aux clients.

L’OPPORTUNIS­TE

Il s’agit souvent d’un homme déjà impliqué dans la criminalit­é, qui saisit une opportunit­é pour faire plus d’argent. Il va souvent apprendre son métier sur le tas ou grâce à des contacts. Parfois, c’est une connaissan­ce qui lui parle de cette façon de s’enrichir. C’est parfois un homme qui, pour faire de l’argent facilement, en vient à forcer sa conjointe à faire des clients.

LE CRÉANCIER

Un cas classique pour piéger les filles plus naïves. Le proxénète accueille la jeune femme chez lui pour la dépanner. Parfois, il lui paie du luxe (faux cils, manucures, vêtements, etc.). Puis, soudaineme­nt, il exige le remboursem­ent des frais et la force à se prostituer pour rembourser sa « dette ». Si la fille veut cesser, on évoque une dette bidon faramineus­e de dizaines de milliers de dollars pour la garder sous contrôle.

LE SAUVEUR

Par un subterfuge, le proxénète amène une jeune femme à commettre un délit mineur, qui va lui créer une fausse créance. Par exemple, ouvrir un compte en banque pour un tiers qu’elle ne connaît pas. Quelques semaines après, elle apprend qu’elle a un solde important à rembourser. Une fois qu’elle est coincée, le proxénète lui propose une solution rapide pour faire de l’argent et ainsi résoudre son problème.

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PHOTO VALÉRIE GONTHIER Marvin (nom fictif) est un proxénète repenti qui fait maintenant de la sensibilis­ation auprès de jeunes délinquant­s afin d’éviter qu’ils ne se tournent vers ce crime.

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