Les écolos divisés sur les moyens
Un groupe environnementaliste bien implanté au Québec déplore que des militants aient gravi la structure du pont Jacques-Cartier, mardi, pour dénoncer l’inaction des gouvernements sur le climat, qualifiant même le coup d’éclat « d’erreur ».
« Pour nous, l’action sur le pont Jacques-Cartier est problématique, car on considère que la transition écologique doit se faire avec les gens, et non contre les gens », a indiqué Karel Mayrand, directeur général pour la Fondation Suzuki au Québec, un organisme de défense environnementale.
Mardi, trois militants du groupe Extinction Rebellion ont gravi la structure du pont Jacques-Cartier pour forcer les politiciens à agir pour le climat. Plus tard, une quarantaine de manifestants du même groupe ont été arrêtés après s’être étendus au sol sur le boulevard René-Lévesque.
AVERTISSEMENT
Dans les deux cas, les actes de désobéissance civile ont provoqué des bouchons de circulation monstres.
« La crise climatique, ce n’est pas la faute des gens : c’est la faute des institutions. Et donc, c’est certain qu’on ne peut pas endosser ce geste-là », a renchéri M. Mayrand, qui croit que gravir le pont Jacques-Cartier était une « erreur ».
Le porte-parole de la fondation sert d’ailleurs une mise en garde aux membres d’Extinction Rebellion, qu’il invite à « réfléchir sur l’avenir ».
« Il faudra faire attention de ne pas multiplier les gestes qui prennent les gens comme cibles, parce que là, il pourrait y avoir un risque que les gens décrochent », a-t-il affirmé. Directeur général Fondation David Suzuki