Le Journal de Montreal

La femme brûlée vive est sortie du coma

- DOMINIQUE LELIÈVRE

QUÉBEC | La femme enflammée en pleine rue il y a un peu plus d’un mois a vécu une grande victoire il y a quelques jours : elle s’est éveillée et a regardé dans les yeux sa mère et son père avant de sourire.

La femme de 27 ans est récemment sortie d’un long coma dans lequel elle avait été plongée après avoir été transformé­e en véritable torche humaine dans une rue de Québec sous les yeux de nombreux témoins, dont sa mère et ses propres enfants, dans la soirée du 9 août.

« Elle va mieux, maintenant. […] Elle nous sourit. On ne craint pas pour sa vie. Elle va s’en sortir. Elle est forte. Elle veut guérir le plus vite possible, mais il faudra du temps, beaucoup de temps. Ce n’est pas facile », révèle au Journal son père Abdeljalil Haj Amor.

Le Tunisien a rejoint au Québec son épouse il y a une semaine pour prendre soin de ses petits-enfants et se rendre au chevet de sa fille.

L’ancien mari de la victime, Frej Haj-Messaoud, 39 ans, est accusé de tentative de meurtre et de voies de fait causant des lésions dans cette affaire. Toujours incarcéré il reviendra en cour la semaine prochaine. L’homme est à préparer son enquête caution qui lui permettrai­t de recouvrer sa liberté pendant les procédures.

La jeune mère, dont nous taisons le nom à la demande de sa famille, ne peut toujours pas parler, étant encore intubée pour quelques jours.

Brûlée au troisième degré, elle en a encore pour plusieurs mois de traitement­s à l’hôpital, soulignent ses parents.

SOULAGÉS

En dépit du cauchemar qu’ils vivent depuis plus de cinq semaines, les parents disent qu’ils ne sont plus habités par la colère. Le soulagemen­t et la joie immense de savoir leur fille maintenant hors de danger ont pris le dessus.

« J’ai cru que je ne reverrais jamais ma fille. Maintenant, on sourit parce qu’elle est en vie. Elle nous parle avec ses yeux », se réjouit M. Haj Amor.

La victime a été blessée très gravement au dos. Elle est aussi blessée aux épaules et aux mains. Son visage semble avoir été épargné.

Selon toute vraisembla­nce, elle aurait été aspergée d’essence par-derrière. La police de Québec n’a jamais voulu confirmer ces informatio­ns, mais des témoins ont senti une forte odeur de carburant près de la femme en détresse ce soir-là.

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