Un placement inusité dans le « re-commerce »
La Caisse s’associe à la québécoise Golf Avenue
La Caisse de dépôt en a fait sourciller plus d’un, le mois dernier, lorsqu’elle a annoncé un investissement… dans un revendeur de bâtons de golf usagés sur internet.
Le bas de laine des Québécois croit pourtant avoir trouvé la perle rare en devenant actionnaire de Golf Avenue, une firme montréalaise fondée en 2006 par deux jeunes, dont le petit-fils du fondateur des défunts magasins de vêtements Bovet.
« L’une des forces importantes de cette entreprise-là, c’est la plateforme qu’ils ont bâtie, qui est extrêmement robuste », indique au Justin Méthot, vice-président à la Caisse.
DÉBUTS SUR EBAY
Pierre-Luc Laparé et Marc-Antoine Bovet ont lancé Golf Avenue en achetant des bâtons usagés, puis en les revendant à profit sur eBay.
Pour garder plus d’argent dans leurs poches, les deux entrepreneurs ont fini par se séparer du géant américain pour créer leur propre site d’achat et de revente, en 2011. Ils se sont ensuite attelés au développement d’algorithmes qui établissent les prix optimaux d’achat et de revente des bâtons.
Les boutiques de golf participantes peuvent donc savoir en temps réel combien ils pourront offrir à leurs clients qui souhaitent échanger leurs vieux bâtons contre des nouveaux.
Golf Avenue est devenu le plus important détaillant en ligne d’articles de golf d’occasion au Canada.
L’entreprise surfe sur la vague du « re-commerce », la revente en ligne de produits ayant une certaine valeur.
« On essaie d’amener l’expérience d’achat au même niveau que celle de l’industrie du neuf », explique M. Laparé.
NOUVEAU MARCHÉ PROMETTEUR
Les centaines d’ensembles de bâtons que Golf Avenue achète chaque semaine aboutissent à l’entrepôt de l’entreprise dans le nord de Montréal. On s’assure qu’ils sont en bon état, on les nettoie et on les photographie. Puis ils repartent par la poste vers leurs nouveaux propriétaires, le plus souvent aux États-Unis.
Cet été, Golf Avenue s’est lancé dans un nouveau marché prometteur : celui du vélo.
Pour l’instant, Cycling Avenue achète seulement dans des boutiques de la région de Montréal, mais l’objectif est de s’installer rapidement au Canada et aux États-Unis.
D’autres sports doivent également suivre.