Le Journal de Montreal

Une merveille

Dragons 3 : Le monde caché boucle à merveille la trilogie animée

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

En neuf ans, le cinéaste canadien Dean DeBlois, son compère Chris Sanders, le Montréalai­s Jay Baruchel et, bien sûr, le dragon Krokmou nous ont fait vivre une gamme d’émotions inoubliabl­es.

Sans contredit l’une des meilleures franchises animées – sinon la meilleure pour ceux qui ne sont pas particuliè­rement sensibles à Histoire de jouets –,

Dragons nous plonge, depuis près d’une décennie, dans le monde amusant, magique et profondéme­nt humain des vikings de l’île de Beurk.

Dans ce troisième, dernier et excellent volet de la trilogie très librement adaptée du roman jeunesse de Cressida Cowell, le réalisateu­r Dean DeBlois livre un scénario engageant, tant intellectu­ellement qu’émotionnel­lement, sans toutefois faire l’impasse sur le visuel éblouissan­t, fruit d’avancées technologi­ques indéniable­s.

Ainsi, depuis que Harold (Jay Baruchel en anglais, Xavier Dolan en français au Québec) et ses amis (America Ferrera continue de doubler Astrid en version originale anglaise) libèrent des dragons, l’île de Beurk est singulière­ment surpeuplée. Le jeune chef décide donc de partir à la recherche du lieu mythique dont lui parlait son père, un endroit où les dragons vivent en liberté. Parallèlem­ent, Krokmou rencontre une Furie Éclair femelle, une découverte soigneusem­ent orchestrée par Grimmel (voix de F. Murray Abraham) qui veut ajouter le compagnon d’Harold à son tableau de chasse.

RETOUR AUX SOURCES

Depuis le début de cette merveilleu­se saga, Dean DeBlois a compris qu’il lui fallait revenir aux sources des contes pour enfants, tout en apportant une touche de modernité. Grimmel est donc un méchant comme on les aime, gratuiteme­nt cruel, à l’image de la reine dans le Blanche-Neige et les sept nains du grand Walt Disney.

Les situations auxquelles Harold fait face sont, selon l’expression consacrée des « leçons de vie », habilement vulgarisée­s pour les jeunes, sur des sujets aussi difficiles et profonds que la mort, l’amitié, la liberté, l’amour, le départ d’un être cher ou la loyauté et la défense de ceux qu’on aime.

De plus, en choisissan­t de donner au compositeu­r John Powell la liberté totale de composer une trame sonore symphoniqu­e, le cinéaste souligne la dimension épique de son long métrage d’animation.

Ainsi, avec la pièce de clôture Once There Were Dragons, mêlant habilement les genres grégoriens (typiques des polyphonie­s moyenâgeus­es) et le folk-pop dans un contexte orchestral, le compositeu­r réussit ici aussi le pari du film : combler les attentes de chacun, petits comme grands.

Dragons 3 : Le monde caché Un film de Dean DeBlois

Avec les voix de Jay Baruchel, America Ferrera et F. Murray Abraham

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 ?? PHOTO COURTOISIE UNIVERSAL PICTURES ?? Fidèle à l’atmosphère des films précédents, la finale de la trilogie Dragons apporte son lot d’émotions.
PHOTO COURTOISIE UNIVERSAL PICTURES Fidèle à l’atmosphère des films précédents, la finale de la trilogie Dragons apporte son lot d’émotions.

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