Une merveille
Dragons 3 : Le monde caché boucle à merveille la trilogie animée
En neuf ans, le cinéaste canadien Dean DeBlois, son compère Chris Sanders, le Montréalais Jay Baruchel et, bien sûr, le dragon Krokmou nous ont fait vivre une gamme d’émotions inoubliables.
Sans contredit l’une des meilleures franchises animées – sinon la meilleure pour ceux qui ne sont pas particulièrement sensibles à Histoire de jouets –,
Dragons nous plonge, depuis près d’une décennie, dans le monde amusant, magique et profondément humain des vikings de l’île de Beurk.
Dans ce troisième, dernier et excellent volet de la trilogie très librement adaptée du roman jeunesse de Cressida Cowell, le réalisateur Dean DeBlois livre un scénario engageant, tant intellectuellement qu’émotionnellement, sans toutefois faire l’impasse sur le visuel éblouissant, fruit d’avancées technologiques indéniables.
Ainsi, depuis que Harold (Jay Baruchel en anglais, Xavier Dolan en français au Québec) et ses amis (America Ferrera continue de doubler Astrid en version originale anglaise) libèrent des dragons, l’île de Beurk est singulièrement surpeuplée. Le jeune chef décide donc de partir à la recherche du lieu mythique dont lui parlait son père, un endroit où les dragons vivent en liberté. Parallèlement, Krokmou rencontre une Furie Éclair femelle, une découverte soigneusement orchestrée par Grimmel (voix de F. Murray Abraham) qui veut ajouter le compagnon d’Harold à son tableau de chasse.
RETOUR AUX SOURCES
Depuis le début de cette merveilleuse saga, Dean DeBlois a compris qu’il lui fallait revenir aux sources des contes pour enfants, tout en apportant une touche de modernité. Grimmel est donc un méchant comme on les aime, gratuitement cruel, à l’image de la reine dans le Blanche-Neige et les sept nains du grand Walt Disney.
Les situations auxquelles Harold fait face sont, selon l’expression consacrée des « leçons de vie », habilement vulgarisées pour les jeunes, sur des sujets aussi difficiles et profonds que la mort, l’amitié, la liberté, l’amour, le départ d’un être cher ou la loyauté et la défense de ceux qu’on aime.
De plus, en choisissant de donner au compositeur John Powell la liberté totale de composer une trame sonore symphonique, le cinéaste souligne la dimension épique de son long métrage d’animation.
Ainsi, avec la pièce de clôture Once There Were Dragons, mêlant habilement les genres grégoriens (typiques des polyphonies moyenâgeuses) et le folk-pop dans un contexte orchestral, le compositeur réussit ici aussi le pari du film : combler les attentes de chacun, petits comme grands.
Dragons 3 : Le monde caché Un film de Dean DeBlois
Avec les voix de Jay Baruchel, America Ferrera et F. Murray Abraham