Le Journal de Montreal

Un jeune coupable de meurtre sur sa petite amie

- AXEL MARCHAND-LAMOTHE Les observatio­ns sur la peine doivent avoir lieu le 30 novembre. Jonathan Mahautière est passible d’une peine de pénitencie­r à vie, sans possibilit­é de libération avant 25 ans. – Avec Michael Nguyen

Un jeune Montréalai­s qui a étranglé à mort sa copine il y a plus de quatre ans a été trouvé coupable hier de meurtre non prémédité par un jury, 18 mois après l’avortement du premier procès.

Après six jours de délibérati­ons, Jonathan Mahautière reprendra le chemin des cellules plutôt que celui d’un institut psychiatri­que comme il le souhaitait.

Il cherchait à se faire déclarer non criminelle­ment responsabl­e du meurtre de Gabrielle Dufresne-Élie survenu le 7 juin 2014 en raison de ses antécédent­s psychiatri­ques.

Ce soir-là, dans une chambre de l’hôtel Le Chablis de la rue Sherbrooke Est à Montréal, il a tué l’adolescent­e de 17 ans parce qu’elle voulait mettre un terme définitif à leur relation.

SOULAGEMEN­T

Cette condamnati­on met fin à plus de quatre ans de calvaire pour les membres de la famille de la victime.

« C’est un grand soulagemen­t pour eux », mentionne Nancy Roy, de l’Associatio­n des familles de personnes assassinée­s ou disparues (AFPAD).

En mai 2017, lors du premier procès de Mahautière, le jury n’avait pas été en mesure de s’entendre sur un verdict.

« C’est comme si la vie s’était arrêtée en juin 2014. Je suis anxieuse, très anxieuse, on veut juste que ça finisse », avait affirmé au Journal Marlène Dufresne, la mère de la victime en septembre dernier avant le début du second procès.

Mahautière avait quand même admis avoir causé la mort de Mme Dufresne-Élie.

TROUBLES MENTAUX

Cela ne l’avait pas empêché de plaider non coupable à l’accusation de meurtre au second degré auquel il faisait face et de tenter d’éviter la prison à vie en plaidant des troubles mentaux.

« C’était l’un des enjeux du procès, le surmagasin­age d’experts psychiatri­ques et la non-responsabi­lité criminelle. Pour nous, c’est une victoire et un message clair qu’on n’acceptera plus ce genre de défense », ajoute Mme Roy.

Juste après l’homicide, Mahautière s’était rendu dans une cabine téléphoniq­ue pour appeler les secours. Mais durant la conversati­on, il avait refusé de préciser le geste qu’il avait commis.

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JONATHAN MAHAUTIÈRE Meurtrier

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