Sa pornographie juvénile est de l’art, selon lui
Un pédophile de 70 ans digère mal sa culpabilité
La tête dirigeante d’un « club social » de pédophiles digère mal sa culpabilité et réclame un nouveau procès, entre autres, car sa pornographie juvénile aurait dû selon lui être considérée comme de l’art.
Même si sa défense a été balayée du revers de la main par un juge, André Faivre persiste et signe qu’il n’a jamais rien fait d’illégal.
« Le juge de première instance a erré », soutient le pédophile dans son avis d’appel déposé cette semaine à Montréal.
Faivre, 70 ans, a été déclaré coupable le mois passé d’une série de crimes sexuels sur des enfants, impliquant non seulement de la pornographie juvénile, mais aussi des attentats à la pudeur, des contacts sexuels et de la grossière indécence.
« CLUB SOCIAL »
À son arrestation lors d’une vaste opération de la Sûreté du Québec, Faivre n’avait montré aucun signe d’inquiétude. Lors de son interrogatoire, il avait même parlé ouvertement de son attirance envers les jeunes garçons.
Et si plusieurs des accusés avaient plaidé coupables, le septuagénaire est le seul à avoir clamé son innocence en demandant de subir un procès, sûr d’être acquitté.
C’est à ce moment qu’il a été révélé que Faivre était à la tête d’un véritable « club social » de pédophiles qui se rencontraient pour échanger sur les façons d’attirer des enfants sans éveiller les soupçons de parents.
PREUVE CONTESTÉE
Mais pour Faivre, le juge s’est fié à de la preuve non admissible pour le déclarer coupable. La preuve de pornographie juvénile n’aurait jamais dû être retenue, ajoute-t-il dans son avis d’appel.
Faivre rappelle également que, selon un article du Code criminel, il ne peut être déclaré coupable de pornographie juvénile si le matériel a « un but légitime lié à l’administration de la justice, à la science, à la médecine, à l’éducation ou aux arts », ce qui est selon lui le cas.
Il demande donc soit d’être acquitté, soit d’obtenir un nouveau procès.
Entre-temps, André Faivre reviendra devant le juge de première instance pour les plaidoiries sur la peine. La Couronne a d’ores et déjà annoncé qu’elle envisageait de demander à ce que le pédophile soit déclaré délinquant dangereux.