Une génératrice fonctionne inutilement depuis 9 jours
Elle coûte environ 500 $ quotidiennement à Hydro-Québec
Une génératrice d’Hydro-Québec fonctionne inutilement depuis neuf jours et pourrit la vie de citoyens d’un quartier résidentiel de Montréal en faisant un énorme vacarme.
« C’est jour et nuit, sans arrêt. C’est un bruit de fond interminable. Pas question d’aller dehors avec la génératrice, c’est vraiment frustrant », déplore William Latreille, un père de famille qui habite à l’intersection des rues Hochelaga et Fullum, où se trouve une bruyante génératrice. À l’aide d’une application,
Le Journal a pu déterminer que le moteur dégage environ 95 décibels lorsqu’on se trouve tout juste à côté. Au Québec, la loi indique que le niveau maximal de bruit continu admissible pendant un quart de travail de huit heures est de 90 décibels.
La génératrice a été déployée le 13 septembre afin de sécuriser des fils électriques, pour que des travailleurs puissent procéder à des travaux de maçonnerie. Elle permettait d’alimenter 31 clients et l’exploiter coûtait environ 500 $ par jour, selon Hydro-Québec.
L’entrepreneur a averti la société d’État le 15 octobre qu’il pourrait retirer la machine le lendemain, puisque le contrat était complété.
Elle fonctionne depuis « inutilement », mais un camion-citerne vient toutefois remplir quotidiennement la génératrice de diesel.
MAL NÉCESSAIRE
« C’était un mal nécessaire pour la durée des travaux et on l’a toléré. Mais une fois que c’est terminé, pourquoi ne pas se dépêcher de l’enlever ? », lance Christophe Michaud, un autre résident du secteur.
Il affirme avoir multiplié les démarches au cours des derniers jours pour que la génératrice quitte la rue Hochelaga, mais rien à faire.
« Impossible d’ouvrir les fenêtres. En quelques minutes, ça commence à sentir l’essence à l’intérieur. Notre qualité de vie est affectée, et en plus, c’est mauvais pour l’environnement », soutient M. Michaud.
PRÉVOIR L’OPÉRATION
Contactée par Le Journal, Hydro-Québec a confirmé que la génératrice serait retirée demain en après-midi.
« Ce n’est pas anormal qu’il y ait un délai. Débrancher une génératrice, c’est une opération qui demande plusieurs travailleurs. Il y a une planification à faire, selon les disponibilités des équipes, indique Jean-Philippe Rousseau, conseiller en relation avec le milieu d’Hydro-Québec. Si on avait pu le faire avant, on l’aurait fait avant. »