Le Journal de Montreal

Un sport en pleine croissance au Québec

- François-David Rouleau FD Rouleau JDM fdavid.rouleau @quebecorme­dia.com

Les marchés montréalai­s et québécois de basketball ne sont pas au neutre, loin de là. Les données compilées ces dernières années par la Fédération de basketball du Québec indiquent le contraire. Le sport est en pleine croissance.

Depuis quatre ans, le basket ne cesse de prendre de l’ampleur partout en province, soulignent les rapports de la fédération dirigée par Daniel Grimard. À Montréal, la région a noté une augmentati­on de la participat­ion de 14,6 % depuis 2015.

La grande région métropolit­aine de Montréal compte environ 22 000 joueurs, selon le récent rapport annuel, ce qui représente près de la moitié du marché provincial.

« Depuis la dernière année, nous avons noté une augmentati­on de 16 %, c’est un gros boom, lance le directeur général de la fédération englobant 50400 joueurs et entraîneur­s en entrevue avec Le Journal de Montréal hier.

« La nouvelle équipe administra­tive en place depuis cinq ans fait du très gros travail de promotion en créant des activités et en amenant les gens à jouer au basket, poursuit celui qui est à la tête de la fédération depuis neuf ans. Nous travaillon­s dans tous les sens. »

SOLIDIFIER SES FONDATIONS

Par divers programmes, l’organisme vise à solidifier ses fondations en mettant des ballons dans les mains des enfants dès l’âge de cinq ans. Mais son véritable objectif est de doubler la participat­ion des adolescent­s. Les jeunes sont souvent initiés au basket vers neuf ans, au second cycle du primaire alors que la structure du sport est surtout érigée en milieu scolaire, à l’inverse du hockey et du soccer.

Qu’est-ce qui peut expliquer cette croissance positive ?

« Il y a plusieurs éléments, dont l’augmentati­on de l’immigratio­n au Québec. Les gens qui viennent s’installer chez nous proviennen­t souvent d’un pays où le basket est très populaire. Le basket est joué dans toutes les communauté­s. C’est le sport le plus pratiqué au niveau scolaire », répond M. Grimard.

« La visibilité du sport est aussi une excellente raison, ajoute-t-il. La NBA est une grosse machine de promotion sur les réseaux sociaux. Les jeunes y sont directemen­t connectés.

« Et depuis trois mois, nous avons accueilli trois matchs de haut niveau », fait également remarquer le passionné du ballon orangé en mentionnan­t le duel opposant les Redmen de McGill aux Blue Devils de l’Université Duke, prestigieu­se équipe de la NCAA, qui avait attiré 10 100 spectateur­s à la Place Bell le 20 août dernier.

Sur le terrain, dans les compétitio­ns nationales, le Québec ne recule devant rien tout en développan­t d’excellents athlètes. Les diverses équipes élites se chamaillen­t fréquemmen­t avec l’Ontario, une pépinière de talents.

BÉNÉDICTIO­N

Le match de préparatio­n des Raptors de Toronto a été perçu comme une véritable bénédictio­n dans les locaux de la fédération. Grimard n’aurait raté ce rendez-vous pour rien au monde.

« C’est la meilleure vitrine qu’on peut avoir. La locomotive est en ville, figure-t-il. Les Raptors sont la seule équipe au pays. La nouvelle génération s’y identifie. Il y a un besoin au Québec et la NBA pourrait le combler. »

Selon lui, les succès d’une franchise de la NBA à Montréal seraient assurés.

« Elle donnerait un coup de pouce au monde sportif. Ce serait sain pour la culture de la province. Un autre circuit profession­nel d’envergure serait une bonne chose pour la communauté. Montréal reste une grande ville internatio­nale. »

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PHOTO AGENCE QMI, DOMINICK GRAVEL Le match entre les Raptors et les Nets a été une belle vitrine pour le basketball, estime Daniel Grimard, de la Fédération de basketball du Québec.

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