Terrebonne coupe les vivres à son ex-DG
Malgré des allégations de corruption, Luc Papillon avait pu conserver son plein salaire pendant deux ans
Les élus du conseil municipal de Terrebonne ont voté mardi soir de façon unanime en faveur de la rupture d’une entente avec l’ex-directeur général, Luc Papillon, qui se voit ainsi couper les vivres.
En vertu d’une entente conclue en 2017 entre l’administration du maire par intérim Stéphane Berthe et M. Papillon, on avait demandé à l’ex-DG de quitter l’hôtel de ville en raison des allégations de corruption, mais il avait pu conserver son plein salaire pendant deux ans, soit l’équivalent d’environ 350 000 $. Il avait évité le congédiement puisqu’il ne faisait face à aucune accusation.
Or, en mars dernier, Luc Papillon a été arrêté par l’UPAC aux côtés de l’ex-maire Jean-Marc Robitaille. Ils font face notamment à des accusations d’abus de confiance.
Le nouveau maire de Terrebonne, Marc-André Plante, estime que les contribuables n’avaient pas à payer le salaire de leur ancien directeur général et encore moins à lui verser un fonds de pension à vie.
VOTE
Mardi soir, les élus ont donc voté en faveur de la résolution visant à suspendre le paiement de toute somme prévue à « l’entente/transaction » signée entre la Ville et Luc Papillon le 16 juin 2017. Cette rupture d’entente fait en sorte que M. Papillon sera privé d’une somme de 100 000 $, soit la balance des versements prévus jusqu’en juin 2019.
L’administration du maire Marc-André Plante base notamment sa décision sur des affidavits non caviardés qui révèlent que M. Papillon et des entrepreneurs étaient impliqués dans un système de corruption lui ayant rapporté de multiples bénéfices.