Le Brésil toujours paralysé par les barrages des camionneurs
Retour à la normale plus lent que prévu malgré les concessions de l’État
RIO DE JANEIRO | (AFP) De nombreux barrages de routiers en grève continuaient de paralyser le Brésil hier et le gouvernement semblait dépassé, reconnaissant que le retour à la normale était « plus lent » que prévu malgré les concessions du gouvernement.
« Nous espérons que la reprise d’activité s’accélère. Le retour à la normale est en cours, mais il est plus lent que ce que nous espérions », a affirmé le chef du gouvernement Eliseu Padilha.
Le dernier bilan de la Police routière fédérale (PRF) indique que 56 % des barrages recensés depuis le début de la grève ont été levés, mais 556 routes restaient au moins partiellement bloquées.
PRIX DU DIESEL
Les principaux représentants des routiers s’étaient pourtant dits prêts à lever les barrages après l’annonce dimanche par M. Temer de mesures pour répondre à leurs revendications, en particulier une baisse significative du prix du diesel.
Mais des routes étaient toujours bloquées dans une vingtaine des 27 États que compte le Brésil, huit aéroports étaient toujours à court de kérosène et la plupart des stations-service des grandes villes n’avaient toujours pas été ravitaillées.
Sans compter une pénurie de produits frais dans les supermarchés, les transports publics qui tournent au ralenti, des problèmes d’approvisionnement pour les hôpitaux et la fermeture de plusieurs universités.
PAS D’EFFET
Depuis le début de cette crise, le gouvernement tente d’alterner la carotte et le bâton, mais les décisions successives ne semblent pas avoir de réels effets sur la mobilisation des grévistes.
Même si les camionneurs levaient effectivement tous les barrages, il faudrait des semaines, sinon des mois, pour que les chaînes de production et d’approvisionnement de la principale économie latino-américaine reviennent à la normale.
Un syndicat a également appelé hier au prolongement de la grève, dès demain.