Début du transport en commun sur le fleuve
Des citoyens vont éviter la construction cette semaine
Près de 800 personnes ont effectué hier le trajet en bateau entre l’est de l’île et le Vieux-Port en deux fois moins de temps que s’ils avaient opté pour la voiture, notamment en évitant les travaux.
« C’est vrai que c’est long [en automobile] et il y a de la construction tout le temps. Là, c’est bien, il n’y a pas de construction et tu profites de l’air frais », s’est réjoui Samuel Boivin, qui demeure dans le quartier Pointe-aux-Trembles.
M. Boivin est monté à bord d’un bateaumouche d’une cinquantaine de places hier matin pour se rendre à son travail, dans le Vieux-Montréal, profitant ainsi de cette navette fluviale qui effectuera d’ici vendredi ce trajet dans les deux sens pendant 11 heures chaque jour à un intervalle régulier.
DEUX FOIS PLUS VITE
Ce bateau, qui file à une vitesse équivalant à plus de 50 km/h, a atteint le quai Jacques-Cartier, dans le Vieux-Port de Montréal, en 27 minutes. En voiture, la distance entre Pointe-aux-Trembles et le Vieux-Montréal est généralement parcourue en un peu moins d’une heure en période de pointe.
« Le matin, quand j’ai pris la première navette à 7 heures, le bateau était plein et la plupart d’entre eux étaient des gens qui allaient travailler », a affirmé la mairesse de l’arrondissement, Chantal Rouleau.
Afin de tester cette navette fluviale courue, on peut se procurer un billet au coût de 3,25 $ aux quais Saint-Jean-Baptiste et Jacques-Cartier de même que sur le site web de Navark, l’entreprise qui possède le bateau utilisé pour cette mise à l’essai.
Ce coût de base représente le même que celui d’un titre unitaire pour prendre le métro ou les autobus de la Société de transport de Montréal.
POUR VRAI EN 2019 ?
« On croit qu’avec les essais qu’on réalise présentement, on va recueillir assez d’informations pour une mise en service au printemps 2019 si on a l’appui financier du gouvernement du Québec », a soutenu le président de Navark, Normand Noël.
« Le principal défaut, c’est que ce n’est pas fonctionnel 12 mois par année et que la capacité de transport est limitée », a toutefois soulevé le président de Trajectoire Québec, François Pépin, sceptique devant le projet.
L’Autorité régionale de transport métropolitain, qui n’est pas impliquée dans ce projet à l’heure actuelle, a confirmé par courriel que celui-ci devra d’abord être approuvé par l’organisation avant de bénéficier du financement gouvernemental octroyé aux projets de transport collectif de la région métropolitaine.