Tester le goût des consommateurs avant la mise en marché d’un produit
Inbe, une start-up de Québec, compte Lassonde, Exceldor et Grizzly parmi ses clients
Afin d’éviter qu’un produit alimentaire soit abandonné par les consommateurs après six mois, une jeune entreprise québécoise sonde les goûts des consommateurs avant même sa fabrication, réduisant les échecs de mise en marché.
Après quatre ans d’existence, la plateforme Inbe aide plus d’une quarantaine d’entreprises québécoises, orientées vers l’international, à faire les bons choix le plus tôt possible.
« Pourquoi attendre un an et investir plusieurs dizaines, voire des centaines de milliers de dollars dans la conception d’un produit pour l’amener sous forme de prototype à un focus group [groupe de consultation] quand on est capable d’obtenir l’avis de centaines de personnes en deux jours ? » affirme Éric Cappannelli, cofondateur et directeur des technologies de l’information chez Inbe.
Le secteur agroalimentaire s’est imposé de lui-même pour Inbe.
En fait, près de 80 % des produits agroalimentaires sont retirés du marché six mois après leur lancement.
On peut se poser des questions...
UN SECTEUR EN CROISSANCE
Aujourd’hui, les clients oeuvrant dans l’agroalimentaire représentent la principale source de croissance de l’entreprise.
En novembre dernier, Inbe a lancé le projet pilote Goûteur à domicile qui a permis à 220 consommateurs de recevoir une boîte contenant divers produits alimentaires puis de s’exprimer sur le goût et la présentation des aliments en utilisant la plateforme de l’entreprise.
Depuis ce temps, plusieurs entreprises ont eu recours à ce service.
La base de données d’Inbe, qui s’adresse à différents secteurs, renferme près de 7000 personnes prêtes à émettre leurs opinions contre rémunération.
Dans le secteur agroalimentaire, la startup compte parmi ses clients des entreprises comme Grizzly, Biscuits Leclerc, Exceldor, Lassonde, etc.
LA RENTABILITÉ CETTE ANNÉE
Pour la première fois de son histoire, Inbe s’attend à atteindre la rentabilité en 2018.
« On a le vent dans le dos. On est en train de doubler notre chiffre d’affaires par rapport à l’année dernière », lance M. Cappannelli dont l’entreprise a reçu récemment un appui financier sous forme de prêt remboursable de la part de l’organisme Développement économique Canada.
« Dans quelques années, on vise plusieurs dizaines de millions en chiffre d’affaires. On veut prendre de l’expansion. On se voit assez loin », a ajouté M. Cappannelli.
Les activités de la jeune entreprise sont principalement concentrées au Québec.
Toutefois, le marché européen, en particulier la Belgique, est à la portée de cette entreprise québécoise, croient ses artisans.