Un père indigne en liberté conditionnelle
Un père indigne qui a fermé les yeux pendant que son fils se faisait battre à mort par une marâtre est à nouveau sorti de prison malgré un degré de dangerosité toujours présent.
« Il vous reste un important travail à faire », a constaté la Commission des libérations conditionnelles du Canada dans le dossier de Francis Bastien.
L’homme de 35 ans est le père du petit Jérémy Bastien-Perron, cet enfant de 4 ans qui a souffert le martyre jusqu’à sa mort, en décembre 2008. Le petit avait été battu pendant des mois par sa belle-mère Stéphanie Meunier, jusqu’à ce qu’il succombe à ses blessures. Bastien avait écopé de 50 mois de prison pour négligence criminelle et agression armée.
Le père avait obtenu sa libération d’office en août dernier, mais il avait été réincarcéré après avoir poussé une intervenante en maison de transition.
Même si aucune maison de transition ne veut l’accueillir pour le reste de sa peine, la Commission l’a quand même libéré en raison d’un cheminement somme toute positif malgré son comportement avec l’intervenante.
« Le risque que vous présentez pour la société n’est pas augmenté, quoique les gestes posés étaient totalement inacceptables », note la Commission.
Bastien ira vivre dans un centre correctionnel communautaire, où il devra entre autres suivre un traitement psychiatrique.