La transparence des Rangers
Max Pacioretty n’avait pas lu la lettre envoyée par le président Glen Sather et par le directeur général Jeff Gorton, des Rangers, pour expliquer aux partisans que l’équipe amorcerait une phase de reconstruction. Pacioretty avait cependant été informé de cette initiative des « Blueshirts » par le département de communication du Canadien.
« Tous les marchés sont différents, a rappelé le capitaine du CH. Dans certaines villes, tu dois parfois cacher un peu plus les choses. Je ne vois pas un problème avec l’approche des Rangers. Ils reconnaissent qu’ils ont besoin de changements et ils le feront. »
D’ici la date limite des transactions [26 février], les Rangers chercheront à faire le plein de choix au repêchage et d’espoirs en plaçant sur le marché les Rick Nash, Michael Grabner, Mats Zuccarello et le capitaine Ryan McDonagh.
Pacioretty ne croit pas que la position claire des dirigeants des Rangers fera des vagues chez les joueurs.
« À l’intérieur du vestiaire, c’était déjà prévisible, a noté le numéro 67. Tu apprends souvent les intentions d’une équipe par les agents. Les joueurs des Rangers avaient déjà une idée du plan, ils ne doivent pas être surpris par cette lettre. »
COMME UN DÉBAT PRÉSIDENTIEL
À l’instar de plusieurs joueurs des Rangers, Pacioretty entend son nom dans les rumeurs de transactions depuis plusieurs semaines déjà. L’Américain était toutefois incapable de dire s’il pouvait imaginer Marc Bergevin et Geoff Molson s’inspirer de la stratégie des Rangers en annonçant publiquement une reconstruction.
« Je ne sais pas si ce serait possible à Montréal, a-t-il répondu. Le département de communications devrait décider. Je ne sais pas comment ce serait accueilli. Maintenant, tout le monde a une opinion sur les réseaux sociaux et dans les médias. Plusieurs personnes peuvent exprimer leur opinion. Il y aurait plusieurs personnes en accord, plusieurs en désaccord. C’est comme en politique. Tu ne peux jamais gagner un débat, sur aucun sujet dans le monde. Je ne sais pas quoi penser d’une potentielle annonce de reconstruction. C’est comme un débat présidentiel. Tu ne peux pas gagner, aussi bien ne rien dire. »
LE PROCHAIN MATCH
Si les Rangers ont opté pour une philosophie de vendeur à l’approche de la date limite des transactions, le Tricolore se retrouvera certainement dans la même position. Malgré tout, Claude Julien a refusé de dire qu’il préconisera plus une approche à long terme avec son équipe d’ici la fin de la saison.
« Pour l’instant, je pense au présent et à notre prochain match contre les Predators, a affirmé l’entraîneur en chef. Je veux voir l’équipe rebondir de la défaite à Philadelphie. Ma tête est toute là. Si le moment vient, on regardera cette situation-là. Mais pour l’instant, on gère de match en match. »