Le Journal de Montreal

DES FIDÈLES FRAGILES

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« C’est rare que les gens viennent là-bas par hasard, raconte un ancien membre de PQL. Il y a beaucoup de gens qui ont vécu des choses fuckées, des anciennes danseuses ou des pushers. Eux, ils adorent avoir du monde comme ça. Ça leur fait des bons témoignage­s, des gens qui sont influençab­les parce qu’ils sont vulnérable­s. Et puis si tu veux partir, ils utilisent ton passé pour te mettre la pression. Ils te disent des choses du genre : “Rappelle-toi quand on t’a trouvé, tu n’étais rien, sans nous tu es foutu, qu’est-ce que tu vas faire ?” »

« L’apôtre se fait souvent appeler papa, et sa femme se fait appeler maman, a soutenu un témoin. Quand un individu sain d’esprit se met à en appeler un autre papa, c’est une forme de déviance. »

Un autre ancien fidèle ayant passé cinq ans au sein de PQL explique y avoir croisé beaucoup de personnes fragiles psychologi­quement avec, parfois, un passé lourd à porter.

Selon lui, l’apôtre et son équipe les utiliserai­ent pour mieux garder les fidèles sous leur coupe. Des propos confirmés par plusieurs anciens fidèles.

Par ailleurs, l’apôtre aurait un faible pour les bad boys :

« Lui, les motards et les voyous, il adore ça, a spécifié l’ancien fidèle. Si ce gars-là n’était pas rentré dans l’église, il serait mafieux. Il a dû voir le Parrain des dizaines de fois, il a copié toute l’attitude et la gestuelle de ces types-là. »

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