Des virus aussi coriaces que des rivaux internationaux
Les athlètes doivent porter une attention particulière à leur hygiène
SEEFELD, Autriche | La principale menace qui guette Alex Harvey en cette année olympique ne provient ni de Norvège ni des autres grandes puissances de son sport. Un foutu microbe qui rôde provoque plus de hantise.
« Des virus, il y en a partout. On essaie de contrôler l’environnement proche des athlètes, mais s’ils entrent dans un bus, une épicerie ou un centre commercial, il y a plein de gens autour d’eux qui toussent. Il faut qu’ils fassent attention tout le temps », résume Mireille Belzile, la médecin attitrée de l’équipe canadienne durant le crucial camp d’entraînement des trois dernières semaines.
Contracter un virus qui clouerait le skieur au lit pour quelques jours causerait des dommages à moins de deux semaines des Jeux. Le niveau de forme optimal visé en serait alors menacé, même que si la fièvre ou la maladie persistent, l’exigence physique durant une course force l’équipe médicale à empêcher le skieur d’y participer.
SE LAVER LES MAINS
Une série de directives est donc émise aux athlètes, à commencer par celle fondamentale de se laver les mains fréquemment. Le flacon de désinfectant n’est jamais loin suivant la manutention des ustensiles aux buffets des restaurants. Gare aux poignées de main des étrangers !
Le niveau d’alerte est à son plus haut durant un camp de préparation spécifique comme celui qui s’est déroulé en Italie et qui se terminera par la Coupe du monde à Seefeld, en Autriche. La charge d’entraînement jumelée à l’effet de l’altitude rendent les skieurs vulnérables à tout microbe indésirable en raison de la fatigue accumulée.
LE REPOS ESSENTIEL
La malchance a épargné l’ensemble de l’équipe olympique jusqu’à maintenant, un phénomène rare selon la Dre Belzile à l’approche d’un grand événement. Elle a cependant insisté sur l’autre précaution essentielle qu’est le repos.
« Chaque fois qu’un athlète fait une compétition ou un entraînement intensif, le système immunitaire va diminuer durant deux jours. Durant deux jours, ils sont plus susceptibles. Même si ce sont des athlètes, ils deviennent fragiles comme des personnes âgées ou des bébés », illustre la médecin, également maman d’Alex Harvey.
Les espoirs olympiques dépendent aussi d’intrus invisibles...