LOUISE DESCHÂTELETS
Merci du fond du coeur
Je vous écris aujourd’hui en rapport avec votre travail d’aide dans
Le Journal, car je suis à même de constater à quel point cela comporte un côté difficile, en particulier quand les gens critiquent certaines de vos réponses. Souvent, je me fais la réflexion que pour avoir ce genre de réaction négative, soit ils ne lisent pas bien vos réponses, soit ils ne respectent pas votre spiritualité et votre façon de voir les choses de la vie. Je ne sais pas si ces gens-là pensent bien faire en faisant cela, mais mon inquiétude à moi, c’est que cela devienne un jour trop lourd à porter pour vous et que vous quittiez cette tribune.
Ça me peinerait énormément, car nous avons besoin d’une personne comme vous. J’en suis d’ailleurs la preuve. C’est vous qui m’avez fait mettre le doigt sur ma dépression. Quand vous m’avez répondu cela suite à ma première lettre, je suis tombé des nues tellement je ne m’étais pas vu sombrer. Certes, ça m’a donné un grand coup que de l’apprendre. Mais de l’avouer et de l’accepter a marqué le départ de ma guérison.
Je suis entré en psychothérapie et fus mis sous médication pendant six mois. Résultat, pour moi aujourd’hui, l’anxiété est chose du passé. J’ai un excellent thérapeute qui me fait cheminer vers un mieux-être certain. J’ai d’ailleurs repris mon travail ainsi que toutes mes activités et je vais de mieux en mieux pour ne pas dire totalement bien. Je n’ai pas repris avec ma famille, vu le mauvais effet qu’elle a sur mon moral, mais je m’en suis créé une, faite d’amis qui m’aiment. J’avais voulu régler tout ça trop vite en me mettant en couple et comme je vous l’avais dit déjà, ce fut une grosse erreur. Je dois apprendre à être bien avec moi-même avant de l’être avec une conjointe. Mais malgré tout, je suis heureux.
Mario
Je suis fort ravie, cher Mario, de vous voir enfin bien ancré sur le chemin de la guérison. Ne vous en faites pas pour moi, je réagis bien à la contestation. Et d’ailleurs, cette capacité est un must pour toute personne acceptant de faire le travail de courriériste. Je dois demeurer consciente que les gens qui me lisent peuvent penser différemment de moi. Leur bagage familial, émotif et intellectuel est différent. Ce qui teinte leur façon
d’aborder la vie et ses problèmes.
Mais n’allez pas croire que je sois insensible aux commentaires qu’on me fait, ni qu’ils me coulent toujours facilement sur le coeur comme sur le dos d’un canard, mais plus souvent qu’autrement, j’y puise matière à modifier ma pensée et à l’améliorer. Autrement dit, les commentaires des lecteurs servent à me rendre meilleure. Du moins, je l’espère.
Concernant les droits des grands-parents
Je ne parle pas couramment le français, mais je le comprends bien, surtout quand je le lis. Mais je me permets quand même de vous écrire en anglais, ce qui est plus facile pour moi, en vous demandant d’avoir la gentillesse de traduire mon texte. Même si c’est un sujet qui me fait mal, je fus ravie de lire dans votre Courrier, les lettres de ces grands-parents qui sont privés de voir leurs petits-enfants et qui cherchent des moyens d’avoir des contacts avec eux.
Je suis dans ce type de situation avec mon petit-fils et je me demandais comment je pouvais parvenir à renouer les liens avec lui. Il a 17 ans et je ne le connais pas. Pouvez-vous me donner les coordonnées de l’avocat que la dame qui vous écrit aujourd’hui a consulté pour des raisons semblables ? Sonia
Je n’ai pas les coordonnées demandées, mais tout bon avocat en droit de la famille pourrait répondre à vos besoins. Je vous souligne aussi qu’à l’Association des grands-parents du Québec, on pourrait vous conseiller à cet effet : 1-866-745-6110