TRANSFERT D’ENTREPRISE; LE GRAND CHANGEMENT D’ICI 2020
SELON LE CENTRE DE TRANSFERT D’ENTREPRISE DU QUÉBEC (CTEQ), PRÈS DE 60 000 ENTREPRISES CHANGERONT DE MAIN D’ICI 2020 AU QUÉBEC. ELLES SERONT TRANSFÉRÉES À UN OU DES MEMBRES DE LA FAMILLE, À DES EMPLOYÉS, À DES INVESTISSEURS OU, HÉLAS, ELLES FERMERONT TOUT SIMPLEMENT LEURS PORTES. Bien que nous ne disposions pas de statistiques à cet effet, il est logique de croire que sur les 12 000 entreprises québécoises en transport routier, certaines d’entre elles figurent sur la liste de ces 60 000 entités qui sont à la croisée des chemins.
A priori, transférer une entreprise peut sembler chose simple. Pourtant, c’est tout le contraire, même quand ce sont des membres de la famille qui prennent les rênes. Il faut bien mesurer les conséquences légales, fiscales et comptables du geste. Négliger ne serait-ce que partiellement l’un de ces éléments pourrait rendre l’expérience malheureuse. « Pour bien faire un transfert d’entreprise, soutient Vincent Lecorne, président-directeur général du CTEQ, il faut le préparer longtemps avant de passer aux actes, entre 8 et 10 ans. La première étape, ajoute-t-il, c’est d’en discuter avec la famille, les enfants ou les proches. Le cédant sera alors fixé sur son intérêt et pourra agir en conséquence. » Créé en 2015, le CTEQ, organisme sans but lucratif soutenu par le ministère de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation, a accompagné 1909 entrepreneurs québécois durant la dernière année et a assisté à 251 transferts d’entreprises dont le nombre total d’employés avoisinait les 23 719. Ses 19 conseillers répartis aux quatre coins du Québec travaillent actuellement sur 3 600 dossiers. En bref, le CTEQ accompagne le cédant et le repreneur dans toutes les étapes du transfert: de l’évaluation d’un juste prix jusqu’à sa conclusion. Il peut même déterminer d’éventuels investisseurs.