Coderre déterminé à bannir les sacs de plastique

Le maire de Montréal Denis Coderre bannira les sacs de plastique dès le 1er janvier 2018, même si une étude de RecycQuébec démontrerait que ce type de sac n’est pas plus nocif pour l’environnement.

Le Journal a rapporté hier matin que Recyc-Québec a entre ses mains, depuis décembre, une étude prouvant que le sac de plastique mince utilisé dans la plupart des commerces n’est pas plus nocif pour l’environnement que d’autres sacs, mais refuse de publier le rapport.

L’agence gouvernementale devait publier cette « analyse du cycle de vie des sacs d’emplettes » en début d’année, et refuse maintenant de dire quand elle le fera.

« CHAQUE GESTE COMPTE »

« Il n’y a pas grand monde qui va essayer de me convaincre qu’un sac de plastique n’est pas nocif », a réagi hier le maire de Montréal qui a admis ne pas avoir consulté cette étude.

Le maire Coderre ajoute que « chaque petit geste compte » et que la protection de l’environnement passe notamment par le bannissement des sacs de plastique.

« Quand on a ici 25 % de l’eau douce mondiale, il faut la protéger. On a dit que, pour 2020, on n’enfouira plus les déchets, et les sacs de plastique ne sont pas biodégradables. Quand le plastique passe dans le système alimentaire, le pire peut arriver. C’est clair dans ma tête qu’on va bannir les sacs de plastique », a-t-il notamment affirmé.

L’INDUSTRIE S’IMPATIENTE

Le rapport de Recyc-Québec, qui n’est pas encore public, démontrerait que, puisque les sacs minces (d’une épaisseur de moins de 50 microns) que l’on retrouve en épicerie et pharmacie sont réutilisés, ils sont plus écologiques que d’autres, comme les sacs de plastique plus épais ou en coton.

L’industrie du plastique, qui dit connaître les résultats de l’étude, s’impatiente et se demande s’il y a des raisons politiques à repousser continuellement la publication du rapport.

L’Association canadienne de l’industrie des plastiques soutient que l’empreinte carbone des sacs de plastique est plus faible que tous les autres sacs, même s’ils ne sont utilisés qu’une seule fois.