Le président du Bélarus furieux contre les joueurs de son pays
AGENCE QMI | Le président du Bélarus, Alexander Lukashenko, a vertement critiqué les performances de son pays au récent Championnat du monde de hockey sur glace, hier.
Pendant une réunion qu’il a commandée pour aborder le développement du hockey local, le dirigeant a exprimé son insatisfaction, dénonçant un manque de leadership au sein de l’organisation en général.
«Le hockey est vraiment un sport national au Bélarus, mais parfois, les joueurs manquent de combativité et ont le moral bas», a-t-il déclaré, tel que rapporté par la chaîne de télévision d’État.
Les résultats de la nation des frères Andrei et Sergei Kostitsyn – deux anciens joueurs du Canadien – dans les compétitions mondiales ont été plus que décevants ces 10 dernières années. Plusieurs pays comme la France, l’Allemagne, le Danemark, la Norvège et la Slovénie ont montré beaucoup de progrès et de dynamisme dans leur développement, comparativement à eux.
«Les résultats sont dégoûtants. Nous avons failli à la tâche de nous qualifier au tournoi olympique en perdant contre la Slovénie, une équipe qui n’a aucune vedette mondiale! Pour la deuxième année consécutive, nous sommes sur la fine ligne qui nous sépare de la relégation du niveau élite», a martelé Lukashenko, peu impressionné par les deux victoires en sept matchs des patineurs du Bélarus au Mondial 2017.
SALAIRES TROP ÉLEVÉS
Le président a ensuite dit que tous les joueurs représentant sa nation sont trop égocentriques.
«Les salaires des joueurs devraient être minimaux! Ils semblent se soucier davantage de leur statut et de leur Mercedes que des résultats. Donnez-leur un salaire normal et récompensez-les davantage s’ils obtiennent des dividendes. […] Tous ne font que penser à l’argent», a poursuivi le passionné homme politique.
Le Bélarus accueillera, en compagnie de la Lettonie, le Championnat du monde en 2021.
«Nous pourrons être hôtes de ce championnat grâce aux citoyens et à Minsk. Si ce n’était pas de 2014, on ne pourrait pas montrer que nous pouvons accueillir le championnat mieux que n’importe quel autre pays, comme je l’ai déjà promis à un certain René Fasel [le président de la Fédération internationale de hockey sur glace].»