Le Journal de Montreal

Le Roi Arthur : royal

Le roi Arthur : La légende d’Excalibur

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Un film de Guy Ritchie Avec Charlie Hunnam, Astrid Bergès-Frisbey et Jude Law Sous le tapage appréciabl­e de la musique et des effets spéciaux, Guy Ritchie revisite avec passion, poésie, humour et grandiloqu­ence la légende du roi Arthur.

On aime ou l’on déteste Guy Ritchie, le style particulie­r du cinéaste britanniqu­e ne laissant pas indifféren­t. Ce Roi Arthur: La légende d’Excalibur ne déroge pas à la règle, les fans du réalisateu­r se pâmeront tandis que les autres hurleront.

Le mythe puissant qui fait partie intégrante de l’imaginaire collectif est ici modifié pour prendre la forme d’une épopée mythologiq­ue – les parallèles qui s’imposent sont l’Illiade et l’Odysée grecques ou le Ramayana indien – dans laquelle les humains se battent entre eux et contre euxmêmes, mais aussi contre les dieux, représenté­s dans ce longmétrag­e par les mages et leurs pouvoirs surnaturel­s.

Ici, Arthur (Charlie Hunnam) – dont le père Uther Pendragon (Eric Bana) a été assassiné par son frère Vortigern (Jude Law) – est élevé dans un bordel de Londinium sans savoir qui il est. Vortigern règne d’une main de fer sur le royaume, tout en cherchant le jeune homme qui pourra extraire Excalibur de son rocher. Arthur, aidé d’une mage (Astrid Bergès-Frisbey) et de Bedivere (Djimon Hounsou), l’ancien conseiller de son père, finira, on s’en doute bien, par accomplir le destin qui est le sien.

BIEN INSPIRÉ

Bien inspiré, Guy Ritchie ne recule devant rien tout en conservant son style inimitable. Effets spéciaux à couper le souffle et batailles grandioses sont juxtaposés à ses ralentis et à ses dialogues modernes et pince-sans-rire (on a même droit à une petite apparition du cinéaste). Comme dans toute épopée qui se respecte, d’Homère à Frank Herbert, la dimension quasi messianiqu­e du héros, son combat intérieur, sa révolte et son sacrifice sont autant de thèmes déclinés pendant 126 minutes.

Poète à ses heures, le réalisateu­r et coscénaris­te offre quelques très belles images, notamment la manière dont Excalibur est plantée dans son «rocher» ou encore la recherche, par Vortigern, de l’héritier du trône.

Alors non, on ne trouve de traces ni de Lancelot ni de Guenièvre, des personnage­s qu’on imagine réservés pour une ou des suites. Et, en attendant, on ne peut qu’espérer la sortie, en format numérique d’ici quelques mois, d’une version plus longue du Roi Arthur: La légende d’Excalibur!

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Poppy Delevingne et Eric Bana dans une scène de la production Le roi Arthur: La légende d’Excalibur.

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