Le Roi Arthur : royal
Le roi Arthur : La légende d’Excalibur
Un film de Guy Ritchie Avec Charlie Hunnam, Astrid Bergès-Frisbey et Jude Law Sous le tapage appréciable de la musique et des effets spéciaux, Guy Ritchie revisite avec passion, poésie, humour et grandiloquence la légende du roi Arthur.
On aime ou l’on déteste Guy Ritchie, le style particulier du cinéaste britannique ne laissant pas indifférent. Ce Roi Arthur: La légende d’Excalibur ne déroge pas à la règle, les fans du réalisateur se pâmeront tandis que les autres hurleront.
Le mythe puissant qui fait partie intégrante de l’imaginaire collectif est ici modifié pour prendre la forme d’une épopée mythologique – les parallèles qui s’imposent sont l’Illiade et l’Odysée grecques ou le Ramayana indien – dans laquelle les humains se battent entre eux et contre euxmêmes, mais aussi contre les dieux, représentés dans ce longmétrage par les mages et leurs pouvoirs surnaturels.
Ici, Arthur (Charlie Hunnam) – dont le père Uther Pendragon (Eric Bana) a été assassiné par son frère Vortigern (Jude Law) – est élevé dans un bordel de Londinium sans savoir qui il est. Vortigern règne d’une main de fer sur le royaume, tout en cherchant le jeune homme qui pourra extraire Excalibur de son rocher. Arthur, aidé d’une mage (Astrid Bergès-Frisbey) et de Bedivere (Djimon Hounsou), l’ancien conseiller de son père, finira, on s’en doute bien, par accomplir le destin qui est le sien.
BIEN INSPIRÉ
Bien inspiré, Guy Ritchie ne recule devant rien tout en conservant son style inimitable. Effets spéciaux à couper le souffle et batailles grandioses sont juxtaposés à ses ralentis et à ses dialogues modernes et pince-sans-rire (on a même droit à une petite apparition du cinéaste). Comme dans toute épopée qui se respecte, d’Homère à Frank Herbert, la dimension quasi messianique du héros, son combat intérieur, sa révolte et son sacrifice sont autant de thèmes déclinés pendant 126 minutes.
Poète à ses heures, le réalisateur et coscénariste offre quelques très belles images, notamment la manière dont Excalibur est plantée dans son «rocher» ou encore la recherche, par Vortigern, de l’héritier du trône.
Alors non, on ne trouve de traces ni de Lancelot ni de Guenièvre, des personnages qu’on imagine réservés pour une ou des suites. Et, en attendant, on ne peut qu’espérer la sortie, en format numérique d’ici quelques mois, d’une version plus longue du Roi Arthur: La légende d’Excalibur!