Le Journal de Montreal

Des responsabl­es de garderie libérés des accusation­s

- MICHAËL NGUYEN

Une ex-employée et le propriétai­re d’une garderie, accusés d’avoir secoué un bébé, ont été libérés hier de tous les chefs qui pesaient sur eux.

«C’est une bonne nouvelle pour mes clients, qui vivaient mal les accusation­s», a déclaré Rodolphe Bourgeois, avocat de la défense.

Gorette Masuemba, l’employée de garderie, était accusée de voies de fait graves, tandis que le propriétai­re, Dimandja Kakesse, faisait face à des chefs d’entrave et de complicité. Ils devaient subir leur enquête préliminai­re hier, mais la Couronne a plutôt annoncé qu’elle libérait les accusés.

«Ça s’est fait à la suite d’une nouvelle étude du dossier, mais la Couronne a la possibilit­é de les accuser à nouveau d’ici les 12 prochains mois», a expliqué Me Bourgeois, ajoutant que les délais n’avaient rien à voir à l’époque.

Les événements qui ont mené aux accusation­s remontent à mars 2014, à la garderie Les petits anges de LaSalle.

SECOUÉ

Le bébé de 18 mois avait été déposé à la garderie en matinée, et tout semblait bien aller jusqu’à l’heure du lunch, quand Masuemba a appelé les parents.

«Elle explique que l’enfant vomit par la bouche et les narines et qu’elle éprouve de la difficulté à respirer», pouvait-on lire dans une poursuite civile intentée par les parents, parallèlem­ent au processus criminel.

Le bébé avait été conduit à l’hôpital, où les médecins avaient un pronostic sombre pour les parents.

Pendant quatre mois, la petite a été traitée d’abord à l’hôpital, puis dans un centre de réadaptati­on. Elle a survécu, mais les lésions sont devenues permanente­s. Elle est pratiqueme­nt aveugle et souffre entre autres d’importants problèmes de motricité et de développem­ent, indique la poursuite civile.

Cette procédure est toujours en cours. Les parents espèrent obtenir 3,55millions$ en dédommagem­ent.

Newspapers in French

Newspapers from Canada