Des responsables de garderie libérés des accusations
Une ex-employée et le propriétaire d’une garderie, accusés d’avoir secoué un bébé, ont été libérés hier de tous les chefs qui pesaient sur eux.
«C’est une bonne nouvelle pour mes clients, qui vivaient mal les accusations», a déclaré Rodolphe Bourgeois, avocat de la défense.
Gorette Masuemba, l’employée de garderie, était accusée de voies de fait graves, tandis que le propriétaire, Dimandja Kakesse, faisait face à des chefs d’entrave et de complicité. Ils devaient subir leur enquête préliminaire hier, mais la Couronne a plutôt annoncé qu’elle libérait les accusés.
«Ça s’est fait à la suite d’une nouvelle étude du dossier, mais la Couronne a la possibilité de les accuser à nouveau d’ici les 12 prochains mois», a expliqué Me Bourgeois, ajoutant que les délais n’avaient rien à voir à l’époque.
Les événements qui ont mené aux accusations remontent à mars 2014, à la garderie Les petits anges de LaSalle.
SECOUÉ
Le bébé de 18 mois avait été déposé à la garderie en matinée, et tout semblait bien aller jusqu’à l’heure du lunch, quand Masuemba a appelé les parents.
«Elle explique que l’enfant vomit par la bouche et les narines et qu’elle éprouve de la difficulté à respirer», pouvait-on lire dans une poursuite civile intentée par les parents, parallèlement au processus criminel.
Le bébé avait été conduit à l’hôpital, où les médecins avaient un pronostic sombre pour les parents.
Pendant quatre mois, la petite a été traitée d’abord à l’hôpital, puis dans un centre de réadaptation. Elle a survécu, mais les lésions sont devenues permanentes. Elle est pratiquement aveugle et souffre entre autres d’importants problèmes de motricité et de développement, indique la poursuite civile.
Cette procédure est toujours en cours. Les parents espèrent obtenir 3,55millions$ en dédommagement.