Le Journal de Montreal

Une éblouissan­te histoire d’amour

- LOUISE BOURBONNAI­S

Le Théâtre du Nouveau Monde clôture sa saison sur une note douce et harmonieus­e digne des plus beaux printemps. Colorée et teintée d’humour, Le Jeu de l’amour et du hasard, la pièce de Marivaux, nous transporte dans l’éblouissem­ent d’une romance qui se tenait à une autre époque.

Ce grand classique français qui a vu le jour en 1730 a bien traversé les siècles. Campée à une époque, bien loin de la nôtre, où un fossé séparait les maîtres des valets, il n’en demeure pas moins que l’on prend plaisir à regarder cette belle histoire d’amour, où un homme et une femme souhaitent s’unir pour la plus belle raison du monde, celle de l’amour véritable.

Les spectateur­s seront ainsi témoins des inquiétude­s de la belle Silvia (Bénédicte Décary) qui doit épouser Dorante (David Savard). Pour cause, au nom des convenance­s, elle doit se marier à un homme qu’elle ne connaît pas, ni même jamais vu. De son initiative et avec l’accord de son père (Henri Chassé), elle se fera passer pour sa servante (Catherine Trudeau) en échangeant rôle et costume avec elle. Elle croit, par ce stratagème, pouvoir observer Dorante à sa guise et mieux évaluer ses sentiments. Mais ce qu’elle ignore, c’est que Dorante a, lui aussi, eu la brillante idée de se faire passer pour son valet.

BELLE ROMANCE

L’inversion des rôles engendrera un lot de quiproquos amusant qui s’étendra tout au long du spectacle. Néanmoins, c’est principale­ment la romance et les sentiments louables dont la pièce est empreinte qui séduisent davantage.

Outre les belles performanc­es de Bénédicte Décary et de David Savard dont la complicité est palpable, c’est principale­ment la comédienne Catherine Trudeau qui nous surprendra par son excellente prestation. On dirait que le rôle a été créé sur mesure sur elle.

Si la direction d’acteurs d’Alain Zouvi est excellente, en revanche, la scénograph­ie est quelque peu ennuyeuse. Un seul lieu et un décor des plus simpliste qui représente une banale cour intérieure sans artifice, voilà tout. Il aurait fallu un peu plus pour rendre justice à cette belle histoire d’amour. Heureuseme­nt, le jeu flamboyant des acteurs et les magnifique­s costumes d’époques suffisent à nous faire oublier le décor sans lustre.

Le Jeu de l’amour et du hasard, à l’affiche au TNM jusqu’au 20 mai

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Présenté au TNM, Le jeu de l’amour et du hasard, ce classique français qui a vu le jour en 1730, a bien traversé les siècles.

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