Des milliers de policiers et militaires mobilisés
PARIS | (AFP) Dans ce climat tendu, le président François Hollande a assuré que tout serait fait pour sécuriser le vote: 50000 policiers et gendarmes et 7000 militaires seront mobilisés aujourd’hui.
«Rien ne doit entraver» ce «rendez-vous démocratique», a souligné le premier ministre Bernard Cazeneuve.
C'est la première fois qu'une présidentielle se déroule sous le régime de l'état d'urgence, instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015.
Signe de l'intérêt que suscite l'élection française à l'étranger, le président américain Donald Trump a mis son grain de sel dans les débats, se disant persuadé que l'attentat aurait un impact important et «aiderait probablement» la candidate d'extrême droite qui lui voue une admiration non dissimulée.
La perspective d'une victoire de Marine Le Pen ou du tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon — deux fervents critiques de l'Union européenne qui envisagent de la quitter si son fonctionnement n'est pas modifié — inquiète nombre de responsables politiques en Europe et au-delà.
ÉPOUSES EN COLÈRE
Après l'attentat de jeudi, de nombreux policiers ont dit leur colère en apprenant que l'assassin de leur collègue était un multirécidiviste qui avait plusieurs fois menacé de s'en prendre aux forces de l'ordre.
Environ 200 épouses de policiers, «en colère», ont manifesté hier autour du Champ-de-Mars à Paris.
Le tueur, Karim Cheurfi, a passé presque 14 ans en prison. Il avait été placé en garde à vue en février après avoir affirmé à un proche vouloir «tuer des policiers en représailles de ce qui se passait en Syrie». Mais avait été relâché, faute de preuves.