Le Journal de Montreal

Le mental de Leblanc mis à rude épreuve

- Benoît Rioux

Quelques ajustement­s dans son élan, nouvelle position en défensive: le Québécois Charles Leblanc apprend à la dure dans l’organisati­on des Rangers du Texas.

Sous le chaud soleil de l’Arizona, Leblanc prend part au camp d’entraîneme­nt prolongé de l’équipe dans la ville de Surprise. «Ce qu’il y a de positif pour les joueurs qui se retrouvent dans le baseball affilié, c’est qu’ils ont la chance de jouer, a noté Leblanc. Moi, je ne joue pas sur une base régulière, mais j’ai quand même l’occasion de pratiquer avec plusieurs entraîneur­s de qualité. C’est différent.» Au bout du téléphone, on devine que le jeune homme de Laval, âgé de 20 ans, ne file pas le parfait bonheur, mais il fait confiance à l’organisati­on. «Les Rangers sont réputés pour le développem­ent des joueurs, a estimé celui qui a été un choix de quatrième tour au repêchage de 2016. En regardant sur les murs des différente­s installati­ons, on voit qu’ils prennent une fierté en affichant le nom des gars qui ont été dans leur organisati­on et qui jouent dans le baseball majeur.»

PLUS DE PUISSANCE

Plus spécifique­ment, Leblanc a eu besoin d’effectuer certaines modificati­ons dans son élan au bâton. Pourtant, avant d’atterrir chez les Rangers, le Québécois avait frappé pour une moyenne de ,405 pour l’équipe de l’Université de Pittsburgh, remportant le championna­t des frappeurs de la prestigieu­se Associatio­n de la côte atlantique (ACC).

«Pour résumer, je suis quand même un gros bonhomme et on me demande de frapper avec plus de puissance», a indiqué Leblanc, qui s’était davantage développé jusque-là comme un joueur multiplian­t les coups sûrs.

«C’est un travail d’équipe, a ajouté le jeune homme. Comme frappeur, tu dois être à l’aise, mais c’est important que les entraîneur­s aiment aussi ton élan.»

Et c’est là que l’aspect mental entre en ligne de compte. Il faut garder confiance, même quand ça va moins bien.

AU TROISIÈME BUT

La situation est aussi périlleuse en défensive quand Leblanc, qui a grandi comme joueur d’arrêtcourt, se voit davantage utilisé au troisième coussin. Il a même oeuvré à un certain moment au premier but.

«Il faut être confortabl­e à plus d’une position, a affirmé l’athlète. Chez les Rangers, tu deviens un joueur d’avant-champ, pas seulement un joueur d’arrêtcourt.»

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