Dormir au bureau pour éviter les routes
Coincés dans la tempête et craignant d’affronter les routes mardi soir, des Québécois ont choisi de camper au bureau au lieu de retourner dans le confort de leur demeure.
«Les conditions étaient épouvantables. Il y avait tellement de neige qu’on ne voyait plus du tout à l’extérieur, explique l’intervenante en toxicomanie Agnès Reynaud.
La dame, qui habite à Montréal, travaille au centre de traitement des dépendances Maison l’Alcôve à Saint-Hyacinthe, une région durement touchée par la tempête avec des accumulations de 75 cm.
Souvent fatiguée à la fin de son quart de travail, à 23 h, elle a préféré éviter les 45 minutes de route qui la sépare de son lit et a décidé de passer la nuit dans l’une des chambres du centre de thérapie. Un autre collègue avait aussi décidé de rester.
«Ce n’est pas tout le monde qui a la chance de pouvoir dormir au travail dans ces conditions», dit-elle.
Mme Reynaud est restée au boulot toute la journée le lendemain en plus de faire son quart de travail jusqu’à 23 h, hier, avant de pouvoir enfin rentrer à la maison.
DORMIR CHEZ LE DENTISTE
À Lachine, la secrétaire d’un cabinet de dentiste a pour sa part dormi sur un sofa pour éviter d’affronter les 40 km qui mènent à Vaudreuil, où elle demeure.
«Ma collègue qui habite dans le même coin m’a dit que ça prenait 3h30 pour se rendre», dit Nathalie Carrier.
En 6 ans, c’est la première fois qu’elle doit rester au bureau pour la nuit. «Mais il y a une douche, un séchoir à cheveux et des couvertures», dit-elle.
Wi-fi aidant et seule au bureau, elle a passé la soirée en compagnie de son téléphone intelligent.
Et coup de chance, il y avait aussi tout le nécessaire pour… se brosser les dents.