Un salaire dignement gagné
Le gardien Frederik Andersen est en route vers une saison de 68 matchs
TORONTO | Il y a des retours sur investissement qui se matérialisent plus rapidement que d’autres. Frederik Andersen est un de ceux-là.
Acquis des Ducks d’Anaheim au terme de la dernière saison, le gardien danois a accepté, dans les semaines suivantes, les termes d’un faramineux contrat de 25 M$ le liant aux Maple Leafs pour cinq saisons.
Une acquisition que Mike Babcock n’a pas tardé à mettre à profit. Depuis le début de la saison, Andersen a vu de l’action dans 49 rencontres. Il n’aura aucune difficulté à surpasser sa marque personnelle de 54 enregistrée au cours de la saison 2014-2015. À ce rythme, il sera utilisé dans 68 matchs.
Présentement, il n’y a que les gardiens Cam Tablot (55 matchs), Petr Budaj (53) et Martin Jones (50) qui aient sauté sur la glace plus souvent que lui cette saison.
Et comme les Leafs sont impliqués dans une course aux séries éliminatoires, il serait surprenant que Babcock réduise l’utilisation de son gardien nº 1.
«Quand tu es appelé à jouer tous les deux soirs, tu n’as pas d’autre choix que d’être prêt. Ça ne change rien à ma préparation, mais disons qu’après les matchs, je m’assure de me plier aux traitements qui permettront à mon corps de récupérer le plus rapidement possible», a indiqué le gardien de 27 ans, à quelques heures de l’affrontement contre le Canadien.
UN CONTRASTE AVEC ANAHEIM
Puisque les Leafs sont l’une des trois formations qui accordent le plus de tirs au filet au cours d’un match (moyenne de 32,6), Andersen a, effectivement, tout intérêt à récupérer rapidement.
C’est tout un contraste avec ses deux dernières campagnes en Californie, où les Ducks excellaient dans l’art de bloquer l’accès à leur filet. En 2014-2015, ils avaient limité l’adversaire à 27,5 tirs par rencontre. Une étanchéité qu’ils étaient sensiblement parvenus à maintenir l’hiver suivant avec une moyenne de tirs accordés de 28,9 par match.
Il faut dire que les Ducks regorgeaient de vétérans aguerris, ce qui est loin d’être le cas, présentement, dans la Ville Reine.
«C’est certain que c’est différent. Mais l’expérience que j’ai acquise à Anaheim me sert beaucoup ici.»
Une expérience qui lui sert également dans l’actuelle course aux séries que pratiquement aucun de ses coéquipiers n’a vécue auparavant.
«Les 20 derniers matchs d’une saison sont toujours les plus difficiles, mais c’est la portion la plus plaisante de la saison. Chaque soir, il y a un enjeu, a soutenu le gardien. Il y a tellement d’équipes d’impliquées que chaque point est important. C’est la raison pour laquelle il faut tout laisser sur la patinoire.»
UNE COURSE SURPRISE
L’avenir est prometteur à Toronto. Les Leafs misent sur une formation qui sera dangereuse pendant plusieurs saisons. Cependant, personne n’aurait prédit qu’ils seraient dans la course pour le sommet de la division Atlantique dès cette saison. Même Andersen paraît quelque peu surpris.
«Le fait que le Canadien ait éprouvé des ennuis après son début de saison fulgurant nous aide grandement, a-t-il lancé.
«En plus, nous avons été constants toute la saison. Nous n’avons pas connu de longues séquences difficiles. Je crois que c’est ce qui nous permet d’être si près de la tête de notre division», a-t-il ajouté.
Effectivement, après avoir savouré une seule victoire à leurs cinq premiers matchs, les Leafs n’ont pas subi plus de trois revers consécutifs. Et dans trois des quatre occasions où cela s’est produit, ils sont parvenus à grappiller quelques points en bris d’égalité.