Moins de parking demandé pour le train de la Caisse
Des environnementalistes craignent l’usage de l’auto
Le futur réseau électrique métropolitain doit limiter le nombre de stationnements incitatifs, selon des groupes environnementaux.
«Le stationnement incitatif est un piège, car s’il est développé en trop grand nombre, il contribue à amener des autos de toujours plus loin en incitant les gens à s’installer souvent dans des milieux naturels», lance Christian Rivard, de Vivre en Ville.
Son organisme a cosigné avec Équiterre et le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec un mémoire qui sera déposé aujourd'hui au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). L’organisme étudie présentement le projet de 5,5G$ de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
Dans certains cas, selon lui, le stationnement incitatif peut même amener l’usager à reprendre son automobile.
«Sur la ligne Sainte-Anne-de-Bellevue par exemple, les résidents pourraient préférer prendre la voiture pour se rendre à la station du REM, plutôt que de prendre l’autobus», ajoute-t-il.
Pour ces groupes, le développement du train électrique ne sera efficace que si les Villes développent le transport collectif vers les gares et que le gouvernement investit dans le réseau actuel.
«On aura potentiellement plus d’usagers dans le réseau [de la STM] sur lequel on est déjà coincés comme des sardines», ajoute M. Rivard.
MIRABEL DÉLAISSÉE
De son côté, le maire de Mirabel, Jean Bouchard, supplie la CDPQ de prolonger l’antenne de Deux-Montagnes jusqu’à sa ville du nord de la couronne. Il est même allé jusqu’à dire que ses résidents s’en serviraient plus que les citoyens de certaines villes de l’ouest de Montréal.
«Nous croyons que les citoyens actifs de Mirabel profiteront plus du REM que les citoyens de Baie-D’Urfé, Senneville, Sainte-Anne-de-Bellevue, Beaconsfield ou Pierrefonds», a lancé le maire aux commissaires du BAPE hier.
Pour réaliser son projet, M. Bouchard a recommandé la construction de trois nouvelles gares après l’arrêt Deux-Montagnes, soit Albert-Mondou, Saint-Augustin et le terminus Mirabel. Il n’a pas estimé le coût d’une telle prolongation.
«Nous croyons en fait qu’une antenne sur le site aéroportuaire de Mirabel contribuerait à augmenter non seulement la rentabilité financière du projet pour la CDPQ, dès son entrée en service, mais aussi la rentabilité socio-économique pour la [grande région montréalaise]», a résumé le maire.