PASSER LE FLAMBEAU À LA PROCHAINE GÉNÉRATION
Les Industries Bonneville, c’est avant tout une affaire de famille. Et ses membres ont réussi là où beaucoup échouent! Une part de leur succès réside dans le fait que chaque génération a su améliorer l’entreprise familiale.
Nous sommes au milieu des années 80. La construction de maisons usinées bat son plein et, graduellement, des bureaux de vente et des usines voient le jour un peu partout dans la province. André et Normand Bonneville ont repris les rênes de l’entreprise créée par leur père, PaulÉmile, et s’affairent à la faire grandir. André est nommé président et concentre ses activités à la promotion et au marketing, tandis que Normand s’occupe principalement de la production. En combinant leurs efforts et leur savoir-faire, les deux frères font progresser grandement la compagnie, et, désormais, tout le Québec connaît les Industries Bonneville.
L’ENTRÉE EN SCÈNE DE LA TROISIÈME GÉNÉRATION
Durant cette période, et comme leur père l’avait fait des années plus tôt, les deux dirigeants accueillent à leur tour leurs enfants au sein de l’entreprise. Selon les valeurs de l’entreprise et de la famille, ces derniers entament leur carrière au bas de l’échelle : « Lorsque j’ai commencé, je livrais des meubles à Thetford Mines, se souvient Dany Bonneville. Après, j’ai travaillé dans le service de la comptabilité, des ventes... Et, ça a été la même chose pour Éric, qui a débuté dans l’usine, et qui est passé aux ventes par la suite. »
L’arrivée de la troisième génération de Bonneville, qui comprend aussi MarieJosée et Bianca, coïncide avec un nouveau virage de l’entreprise. Ainsi, vers la fin des années 90, les gens connaissent bien Bonneville. C’est désormais normal d’associer l’entreprise aux maisons usinées, tout comme on fait pour Heinz et le ketchup! Toutefois, les consommateurs ne sont pas convaincus de la qualité. La troisième génération fait alors prendre un tournant à la compagnie en ce qui concerne la qualité, les modèles et la communication. « Avant, les gens nous associaient à un bungalow beau, bon, pas cher. Notre message était concentré sur le prix et la notoriété. Nous avons ainsi pris une toute nouvelle direction en investissant un montant de 100 000 $ (il y a près de 20 ans) dans la production d’une infopublicité de 30 minutes. Je peux vous garantir que, lorsque je suis arrivé avec cette idée au conseil d’administration, il fallait que je sois moi-même convaincu de son éventuel succès afin que cela soit approuvé par les patriarches! Cela a demandé énormément de temps afin que le changement de mentalité s’effectue. Cette infopublicité a été le début d’une aire nouvelle chez Bonneville. Désormais, les clients avaient compris qu’ils pouvaient faire non seulement des économies substantielles, mais aussi avoir un produit de très haute qualité », indique Dany Bonneville, co-président des Industries Bonneville. De son côté, Éric Bonneville (autre co-président) a été le maître d’oeuvre de l’évolution des modèles de maisons en réalisant des avancements technologiques afin de repousser les limites de la construction des nouveaux designs.
LES TROISIÈME ET QUATRIÈME GÉNÉRATIONS DANS UN MÊME BUREAU
Avec une stratégie de communication forte et bien instaurée durant les années 2000, une nouvelle clientèle de maisons usinées se dessine pour les Industries Bonneville. Désormais, des propriétaires en quête de leur première, deuxième ou troisième maison s’intéressent aux produits Bonneville. Toujours dans un esprit de diversification, l’entreprise offre maintenant des maisons de différentes gammes, allant de 100 000 $ jusqu’à 1 million de dollars.
À la suite de cette période axée sur les communications et le design, fruit du travail des actuels co-présidents, Dany et Éric, la quatrième génération de Bonneville commence aujourd’hui à se joindre à l’entreprise. « Tout comme nous l’avons fait avant eux, ils vont, eux aussi, commencer en bas de l’échelle, afin de bien comprendre les rouages et les valeurs de l’entreprise. Lorsqu’ils seront rendus à reprendre les rênes de la compagnie, qui sait où ils la mèneront? », conclut Dany Bonneville.