Une femme atteinte du cancer espère guérir au Mexique
Une femme de 62 ans atteinte d’un cancer des ovaires de stade 3 et qui ne répond pas aux traitements de chimiothérapie se tourne vers des soins alternatifs de 40 000 $ au Mexique, son ultime chance de guérir.
«C’est le seul espoir qu’il me reste, dit doucement Monique Quenneville, qui a une espérance de vie d’un an. Je veux voir grandir mes petits-enfants. C’est ma joie.»
« UN CHOC »
Retraitée depuis à peine un an, cette mère de deux enfants a vu sa vie complètement basculer en janvier dernier, alors qu’elle avait d’intenses douleurs et gonflements au ventre.
Après deux mois de tests, le terrible diagnostic est tombé le 17 mars dernier: cancer des ovaires de stade 3.
«J’ai éclaté en pleurs. Ç’a été un choc, j’étais comme figée, avoue la femme qui demeure à Saint-Zotique. J’étais en pleine santé en 2015, je n’avais jamais eu de problèmes!»
Étant donné le stade avancé de la maladie, Mme Quenneville a entamé des traitements de chimiothérapie quatre jours plus tard, à l’Hôpital Notre-Dame (CHUM).
Or, son espoir de guérir s’est effondré récemment, après six traitements.
«Son corps ne répond pas bien à la chimio», explique son conjoint, Éli Chaktoura.
«Ç’a été un autre choc. On va d’un choc à l’autre», ajoute sa femme.
ACHETER DU TEMPS
Récemment, Mme Quenneville a entamé un nouveau traitement de chimiothérapie dans le but d’acheter du temps.
«C’est 12 mois d’espérance de vie avec chimio, sinon c’est six mois, résume M. Chaktoura. C’est un cancer agressif.»
Devant cette impasse, la famille s’est tournée vers les soins alternatifs offerts ailleurs dans le monde. Leur choix s’est finalement arrêté sur l’Institut médical Sanoviv, au Mexique.
D’une durée de trois semaines, les traitements prônent une médecine intégrative, qui inclut l’immunothérapie, de fortes doses de vitamine C et la détoxification.
«Ça me donne au moins une espérance, une option», dit Mme Quenneville, les yeux dans l’eau.
Cette dernière souhaite s’y rendre à l’automne, entre deux traitements de chimiothérapie. «Il y a un risque à voyager, mais on le prend, ajoute son mari. On ne veut pas regretter et se dire “on aurait donc dû”.»
Toutefois, la famille déplore que les médecins ici soient peu ouverts aux méthodes alternatives offertes ailleurs dans le monde.
RESTER POSITIVE
«Pourquoi on n’essaie pas des choses qui sont approuvées et qui fonctionnent ailleurs?» demande M. Chaktoura.
Maintenant que le dossier de Mme Quenneville est accepté au Mexique, la famille a lancé une collecte de fonds pour payer les soins, estimés à 40 000 $. Plus de 8200 $ ont déjà été amassés.
«On est touchés par la générosité des gens, confie Mélody St-Louis. Ma mère ne demande jamais rien, elle donne.»
«J’essaie de rester positive, je sais que le mental peut influencer le corps, dit Mme Queneville. Si j’ai une chose à dire, c’est “profitez du moment présent”.»