Le Journal de Montreal

Une femme atteinte du cancer espère guérir au Mexique

- Héloïse Archambaul­t l∫ HArchambau­ltJDM Pour aider Mme Quennevill­e: www.gofundme.com/lamourdemo­nique heloise.archambaul­t @quebecorme­dia.com 514.599.5888 8038

Une femme de 62 ans atteinte d’un cancer des ovaires de stade 3 et qui ne répond pas aux traitement­s de chimiothér­apie se tourne vers des soins alternatif­s de 40 000 $ au Mexique, son ultime chance de guérir.

«C’est le seul espoir qu’il me reste, dit doucement Monique Quennevill­e, qui a une espérance de vie d’un an. Je veux voir grandir mes petits-enfants. C’est ma joie.»

« UN CHOC »

Retraitée depuis à peine un an, cette mère de deux enfants a vu sa vie complèteme­nt basculer en janvier dernier, alors qu’elle avait d’intenses douleurs et gonflement­s au ventre.

Après deux mois de tests, le terrible diagnostic est tombé le 17 mars dernier: cancer des ovaires de stade 3.

«J’ai éclaté en pleurs. Ç’a été un choc, j’étais comme figée, avoue la femme qui demeure à Saint-Zotique. J’étais en pleine santé en 2015, je n’avais jamais eu de problèmes!»

Étant donné le stade avancé de la maladie, Mme Quennevill­e a entamé des traitement­s de chimiothér­apie quatre jours plus tard, à l’Hôpital Notre-Dame (CHUM).

Or, son espoir de guérir s’est effondré récemment, après six traitement­s.

«Son corps ne répond pas bien à la chimio», explique son conjoint, Éli Chaktoura.

«Ç’a été un autre choc. On va d’un choc à l’autre», ajoute sa femme.

ACHETER DU TEMPS

Récemment, Mme Quennevill­e a entamé un nouveau traitement de chimiothér­apie dans le but d’acheter du temps.

«C’est 12 mois d’espérance de vie avec chimio, sinon c’est six mois, résume M. Chaktoura. C’est un cancer agressif.»

Devant cette impasse, la famille s’est tournée vers les soins alternatif­s offerts ailleurs dans le monde. Leur choix s’est finalement arrêté sur l’Institut médical Sanoviv, au Mexique.

D’une durée de trois semaines, les traitement­s prônent une médecine intégrativ­e, qui inclut l’immunothér­apie, de fortes doses de vitamine C et la détoxifica­tion.

«Ça me donne au moins une espérance, une option», dit Mme Quennevill­e, les yeux dans l’eau.

Cette dernière souhaite s’y rendre à l’automne, entre deux traitement­s de chimiothér­apie. «Il y a un risque à voyager, mais on le prend, ajoute son mari. On ne veut pas regretter et se dire “on aurait donc dû”.»

Toutefois, la famille déplore que les médecins ici soient peu ouverts aux méthodes alternativ­es offertes ailleurs dans le monde.

RESTER POSITIVE

«Pourquoi on n’essaie pas des choses qui sont approuvées et qui fonctionne­nt ailleurs?» demande M. Chaktoura.

Maintenant que le dossier de Mme Quennevill­e est accepté au Mexique, la famille a lancé une collecte de fonds pour payer les soins, estimés à 40 000 $. Plus de 8200 $ ont déjà été amassés.

«On est touchés par la générosité des gens, confie Mélody St-Louis. Ma mère ne demande jamais rien, elle donne.»

«J’essaie de rester positive, je sais que le mental peut influencer le corps, dit Mme Queneville. Si j’ai une chose à dire, c’est “profitez du moment présent”.»

 ??  ?? À 62 ans, Monique Quennevill­e a appris qu’elle avait un cancer des ovaires de phase 3. Elle est ici accompagné­e de son mari Éli Chaktoura.
À 62 ans, Monique Quennevill­e a appris qu’elle avait un cancer des ovaires de phase 3. Elle est ici accompagné­e de son mari Éli Chaktoura.
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