Pas d’aide pour les géants de l’industrie
Les géants du commerce de détail ne devront pas compter sur l’aide financière de Québec pour mettre en conformité leurs enseignes extérieures.
La ministre de la Culture et des Communications, Hélène David, a été formelle à ce sujet hier: l’ajout d’un descriptif en français devra se faire aux frais des grandes entreprises.
«Je ne pense pas que les grandes multinationales auront besoin de soutien financier», a-t-elle affirmé.
PETITS COMMERÇANTS
En revanche, Québec songe sérieusement à fournir de l’aide financière aux petits commerçants qui pourraient en avoir besoin.
«C’est entre autres ce qui devra être déterminé cet été; voir comment on peut les aider. Cela fera certainement partie de la réflexion», affirme Mme David.
La ministre espère que les modifications qu’elle compte apporter au Règlement sur la langue du commerce et des affaires seront en vigueur dès le début de 2016.
Pour le moment, ni la période transitoire qui sera accordée aux commerçants ni les sanctions qui pourraient être imposées aux contrevenants n’ont été déterminées.
BIEN ACCUEILLIE
Aucune ressource supplémentaire ne serait affectée à l’Office québécois de la langue française pour faire appliquer le règlement.
Selon la ministre David, «pas plus de 20 % des commerces» seront touchés par cette mesure.
Les partis de l’opposition ont tous accueilli favorablement le projet de Québec hier, même si certains auraient souhaité qu’il aille plus loin.
«C’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas assez. Il faudrait aller aussi à l’intérieur des commerces», croit la députée de Québec solidaire, Manon Massé.
«Ça va prendre encore des mois afin de savoir comment le gouvernement agira concrètement dans ce dossier», s’est impatienté le député du PQ dans Bourget, Maka Kotto.
La CAQ, elle, a préféré réserver ses commentaires jusqu’au dépôt du projet de Mme David.