Neuf mineurs secourus sous terre
ROUYN-NORANDA | Neuf mineurs sont restés coincés à un kilomètres sous terre pendant plus de quinze heures à la mine Westwood, à Pressac, en AbitibiTémiscamingue. Ils ont tous été secourus sains et saufs. Les derniers mineurs sont remontés à la surface vers 21 h 30 hier soir.
L’incident est survenu à 3 h 28 mardi matin. L’opération de sauvetage a été plus long qu’anticipé. Un premier mineur a été secouru vers l’heure du souper, mais les huit autres sont remontés à la surface en fin de soirée seulement. Selon le syndicat, ils sont en bonne santé et ont gardé un bon moral.
«Notre priorité est d’informer les familles et de secourir les mineurs. On est en communication avec eux et ils vont bien», a indiqué hier après-midi la directrice des ressources humaines, Isabelle Labrie.
Les mineurs ont été victimes d’un «coup de terrain» qui a provoqué la chute d’un mur de roche et bloqué l’accès sur deux niveaux. Selon le directeur général, Sylvain Lehoux, il s’agit d’un événement sismique.
Une équipe d’ingénieurs est sur le terrain pour enquêter sur les circonstances de cet accident. La CSST mènera aussi une enquête.
L’accès au site a été interdit aux médias qui ont été invités à partir. «On veut s’assurer que les gens vont bien. Leur priorité sera de voir leur famille et le médecin lorsqu’ils seront de retour en surface», a indiqué Mme Labrie.
TROISIÈME FOIS
Ce n’est pas la première fois qu’un coup de terrain se produit dans cette mine. En janvier, trois mineurs s’étaient retrouvés coincés sous terre après qu’une paroi rocheuse se fut effondrée. Un autre événement semblable s’était aussi produit dans la nuit du 31 août 2013, sans qu’aucun mineur ne soit bloqué toutefois, puisqu’il était survenu entre deux quarts de travail.
Cette situation préoccupe fortement le représentant du syndicat des Métallos, Marc Thibaudeau. «C’est la troisième fois que cela se produit dans ce secteur de la mine. Jusqu’ici on a eu de la chance, mais on ne sera pas tout le temps chanceux», a-t-il prévenu.
M. Thibaudeau a indiqué que le syndicat allait attendre le rapport de l’inspecteur et faire en sorte que ses recommandations soient suivies par l’employeur.