Fillette renversée par un chauffard
Le conducteur ne s’est pas arrêté après avoir heurté l’enfant
Une fillette de 4 ans qui s'en allait au parc a été heurtée par un véhicule qui ne s’est jamais arrêté après l’impact, hier en fin d'après-midi, à Montréal.
Selon toute vraisemblance, la jeune fille aurait échappé à la vigilance de l’adulte qui l’accompagnait. La fillette semblait pressée d’arriver au parc situé directement en face du lieu de la collision, sur l’avenue de Lorimier, tout près de l’intersection de la rue de Rouen.
«On a entendu un “boum” quand la petite a été happée, a raconté un témoin. La madame qui était avec elle s’est mise à hurler “Oh my God! Oh my God!” On se doutait que quelque chose de grave venait de se produire.»
BON SAMARITAIN
Un bon samaritain qui passait par là est rapidement allé porter assistance à l’enfant, étendue sur l’asphalte.
Quant au conducteur fautif, il a poursuivi son chemin, sans jamais s’arrêter.
La fillette a été transportée d’urgence à l’hôpital. Elle souffrirait d’un important traumatisme à la tête, mais on ne craignait pas pour sa vie hier soir, selon les autorités.
La femme qui accompagnait la petite fille n’a pas été blessée, mais a subi un violent choc nerveux.
En soirée, les policiers étaient toujours à la recherche du conducteur et son véhicule.
«On demande à cet individu de se rendre au poste de police de son quartier le plus rapidement possible», a dit Anie Lemieux, porte-parole de la police de Montréal.
Selon les premières informations des enquêteurs, il s’agirait d’un homme entre 50 et 60 ans, les cheveux mi-longs et frisés.
«ÇA ALLAIT ARRIVER»
Sa voiture serait de couleur foncée, bleu marine ou noire. Il s’agirait d’une voiture de taille régulière, et non d’un pick-up ou un VUS.
Un résident du secteur qui sortait de chez lui au moment du drame était dans tous ses états.
«Ça fait 10 ans que j’habite ici et ça fait plusieurs années que j’appelle à la Ville pour demander qu’on fasse quelque chose pour ralentir le trafic sur de Lorimier», a tonné Vincent Lefebvre. Ce dernier aurait suggéré à de nombreuses occasions des pistes de solutions aux instances municipales. «J’ai demandé à ce qu’on désynchronise les feux de circulation, qu’on installe un photo-radar ou bien qu’on augmente la présence policière, mais chaque fois, on m’a répondu que c’était impossible», a-t-il pesté.
Selon lui, avec une école et trois parcs dans le secteur, ce n’était qu’une question de temps avant qu’un enfant soit renversé par un véhicule. «Je savais que ça allait arriver un jour. Et ce jour-là, c’est aujourd’hui (hier)», a laissé tomber le père de famille.
«La madame s’est mise à crier “Oh my God! Oh my God!” On se doutait que quelque chose de Grave venait de se produire. » – Un témoin