Le Journal de Montreal

Coupons et médicament­s : le Québec est distinct même là

- Lili Marchand Spécialist­e en consommati­on

Comme vous le savez, je répertorie, sur onmagasine.ca, tous les liens de coupons qui sont valides au Québec. Je vois passer de beaux échantillo­ns et de beaux coupons sur les Tylenol, Advil et autres, valides dans les autres provinces.

Le problème, c’est qu’ici, on ne peut utiliser de coupons sur les produits qui ont un DIN (Numéro d’identifica­tion d’un médicament) dans les pharmacies. Ce n’est pas une loi du Québec, c’est une règle de l’Ordre des pharmacien­s du Québec. Je me disais encore une loi pour nous éviter d’épargner… En fait, on peut épargner, mais ce sont des rabais postaux. On imprime le formulaire, on joint le code-barre du produit et on poste. Quelques semaines plus tard, on reçoit un chèque de 2,00$ ou autre selon le cas, plus la valeur du timbre. J’avoue que, même moi, je le fais rarement.

Au lieu de rester fâchée, j’ai décidé d’aller au fond des choses. J’ai communiqué avec l’Ordre des pharmacien­s du Québec. J’avais l’impression qu’encore une fois on infantilis­ait les gens. Pourquoi ne pas accepter? Pourquoi ne pas mettre de règles d’un maximum de coupons par client? Pourquoi sommes-nous les seuls à le faire?

GÉRER LA MAJORITÉ POUR UNE MINORITÉ

J’ai reçu un appel de la directrice de l’Ordre des pharmacien­s du Québec, madame Manon Lambert. Elle a répondu à toutes mes questions et j’ai compris! Comme dans tout: on gère la majorité de la population pour une minorité de personnes qui sont à risque.

Même principe que, même si vous n’avez pas d’enfants, vous devez mettre une clôture tout le tour de votre piscine creusée…

PAS COMME DU SAVON À LESSIVE

J’avoue que je ne suis pas une personne qui aime les «pilules», je ne veux pas faire la promotion des compagnies pharmaceut­iques, mais je veux aider les gens à économiser. Le problème est que les médicament­s ne sont pas des produits de consommati­on «normaux». Ce sont des produits qui peuvent tuer des gens. La majorité d’entre nous sait très bien lire la posologie et entrepose ses médicament­s à l’abri des enfants. Imaginons la personne qui a un «bunker» de produits, dont des médicament­s, un enfant trouve la rangée, se gave de pilules et en meurt… C’est un de trop.

Comme madame Lambert le soulignait, il serait mieux que les compagnies pharmaceut­iques donnent des prix plus bas à longueur d’année que de faire des rabais pour que le monde achète à cause du spécial.

LES APPLICATIO­NS MOBILES

L’option la plus facile est donc d’utiliser les remises des applicatio­ns mobiles comme Zweet, qui nous donnent des rabais sur des médicament­s. J’ai eu 2,00 $ sur les Advil pour enfants il y a quelques semaines. J’ai acheté 5 bouteilles, placées selon les dates de péremption et mises hors de portée de mes enfants.

Je vais donc continuer d’économiser sur les autres produits et essayer d’accepter que l’on ne peut pas tout avoir quand on vit en société.

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