La baisse des mises en chantier inquiète l’industrie
L’APCHQ demande la mise en place de mesures d’accession à la propriété
AGENCE QMI | La baisse continue des mises en chantier d’habitations au Québec depuis le début de l’année inquiète l’industrie, qui persiste à croire que le gouvernement devrait lancer des mesures pour stimuler la construction.
Hier, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a fait savoir que le nombre de mises en chantier a reculé de près de 3000 en avril, en données désaisonnalisées et annualisées, pour se situer à 23 120.
Pour les quatre premiers mois de l’année, il s’agit d’un recul de 30 % par rapport à la période correspondante l’an dernier, a observé l’Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ).
«Les données de mars soulevaient déjà des inquiétudes, mais avec celles publiées [hier] matin, il semble que le Québec risque de connaître une diminution non négligeable des mises en chantier pour toute l’année 2015», a commenté François-William Simard, directeur des communications à l’APCHQ.
L’organisation d’entrepreneurs craint que ses prévisions de 37 000 mises en chantier dans la province pour l’année ne se réalisent pas. L’APCHQ avance une fourchette de 33 000 à 37 000 mises en chantier, si le marché ne rebondit pas d’ici la fin de l’année.
Pour sa part, le Mouvement Desjardins, qui prévoyait 39 000 mises en chantier l’automne dernier, table maintenant sur un recul d’environ 10 % en 2015.
Devant ce constat, l’APCHQ exhorte le gouvernement à mettre en place des mesures d’accession à la propriété.
«La Ville de Québec l’a fait récemment, mais on voudrait qu’il y ait des mesures à l’échelle de la province pour qu’on puisse avoir un impact véritable», a soutenu M. Simard.
AUTORISATIONS
L’APCHQ souhaite aussi que les municipalités accélèrent les processus d’autorisation de projets.
«On vit une sorte de paralysie qui découle de la commission Charbonneau, c’est très difficile de lancer des projets, a dit M. Simard. Nous comprenons les actions légitimes qui ont été mises de l’avant par les villes, mais ça fait en sorte que les projets sont beaucoup plus longs à mettre en route.»