Le Journal de Montreal

Les élèves absents appelés sur leur cellulaire

- DAPHNÉE DION-VIENS

Depuis une dizaine d’années, chaque école secondaire en Ontario peut compter sur une équipe d’interventi­on qui a pour mandat de suivre à la trace les élèves à risque de décrocher. À la tête de cette équipe, un «enseignant de la réussite» qui s’y consacre à temps plein.

Ce prof passe la moitié de son temps à repérer les élèves qui s’absentent et à intervenir auprès d’eux.

La formule varie d’un milieu à l’autre. À l’école secondaire Northview Heights, située en banlieue de Toronto, on appelle les élèves qui sont absents ou en retard le matin directemen­t sur leur téléphone cellulaire.

«Ça fonctionne assez bien, particuliè­rement avec les élèves plus jeunes», lance l’enseignant­e de la réussite Danijela Pavlic-Trias.

Mais pour d’autres, il faut plus qu’un simple coup de fil. Un suivi individuel est alors fait pour mieux connaître le jeune et ce qui l’a amené à délaisser l’école.

S’il s’agit de problèmes personnels, un élève peut être mis en contact avec le travailleu­r social de l’école, par exemple. S’il a plusieurs échecs, on l’invitera à s’inscrire à un cours de rattrapage, donné par l’enseignant de la réussite.

RATTRAPAGE SUR MESURE

En Ontario, depuis 2003, il est possible de reprendre seulement les parties de cours qui ont été ratées, et non le cours au complet. Puisque l’année scolaire s’étend sur deux sessions, un peu comme au cégep, un élève peut reprendre deux cours manqués en un seul semestre.

« Cela permet de donner à un jeune quelques semaines supplément­aires lui permettant de réussir un cours », indique Peter Paputsis, directeur de l’école secondaire Northview Heights, en banlieue de Toronto.

Dans cette école, «on donne aux jeunes une chance de se vider le coeur avant de commencer à travailler, dit Mme Pavlic-Trias. Parfois, pendant le premier mois, c’est tout ce qu’on fait. L’idée, ce n’est pas de s’occuper uniquement des problèmes scolaires.»

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