Le Journal de Montreal

Le propriétai­re de la résidence du Havre rejette le blâme de la tragédie

- Nicolas Lachance

Plusieurs semaines après le dépôt du rapport de l’enquête publique sur la tragédie de L’Isle-Verte, le propriétai­re de la résidence du Havre, Roch Bernier, rejette les blâmes du coroner Cyrile Delage et continue de croire la version du gardien de nuit.

«Nous avons été trop sévèrement ciblés par de nombreux commentair­es», a indiqué le propriétai­re depuis 1999 de la résidence pour personnes âgées à L’Isle-Verte qui a brûlé le 23 janvier 2014, faisant 32 victimes.

Selon M. Bernier, la résidence respectait les normes, détenait les certificat­ions requises, n’avait reçu aucun avis d’irrégulari­té et le protocole d’interventi­on en incendie a été respecté à la lettre par le gardien de nuit, Bruno Bélanger, et ce, même s’il n’avait jamais participé à un exercice d’évacuation. En fait, ils rejettent la responsabi­lité sur les autres intervenan­ts en incendie et en santé du Bas-Saint-Laurent, signalant ne pas avoir «été assez bien informés» des règles à suivre.

En février, à la suite d’une enquête publique dirigée par le coroner Cyrile Delâge, les propriétai­res de la résidence ont été fortement écorchés par les conclusion­s du rapport final.

Le bâtiment n’était pas conforme pour accueillir des résidents non autonomes comme ceux décédés le soir du drame. De plus, le rapport indiquait que les employés étaient mal formés et étaient en nombre insuffisan­t pour sauver les personnes âgées.

Roch Bernier refuse la critique et aime mieux se fier à l’expert privé en sinistre, Jimmy Féquet, à qui il a demandé un nouveau rapport.

Les normes

Le propriétai­re continue de croire son gardien de nuit et assure que le feu a débuté à l’étage, dans la chambre d’un résident. Pourtant, les experts de la Sûreté du Québec ainsi qu’un autre spécialist­e de la commission ont conclu que l’incendie a pris naissance au rez-de-chaussée, près de la cuisine où travaillai­t le gardien.

Les seuls critères estimés par M. Bernier concernent les recommanda­tions quant aux normes qui devraient être améliorées dans les établissem­ents pour personnes âgées. D’ailleurs, le propriétai­re pourrait déposer une poursuite contre des personnes liées à la constructi­on et la rénovation du bâtiment.

 ??  ?? ROCH BERNIER Propriétai­re de la résidence du Havre
ROCH BERNIER Propriétai­re de la résidence du Havre

Newspapers in French

Newspapers from Canada