Le propriétaire de la résidence du Havre rejette le blâme de la tragédie
Plusieurs semaines après le dépôt du rapport de l’enquête publique sur la tragédie de L’Isle-Verte, le propriétaire de la résidence du Havre, Roch Bernier, rejette les blâmes du coroner Cyrile Delage et continue de croire la version du gardien de nuit.
«Nous avons été trop sévèrement ciblés par de nombreux commentaires», a indiqué le propriétaire depuis 1999 de la résidence pour personnes âgées à L’Isle-Verte qui a brûlé le 23 janvier 2014, faisant 32 victimes.
Selon M. Bernier, la résidence respectait les normes, détenait les certifications requises, n’avait reçu aucun avis d’irrégularité et le protocole d’intervention en incendie a été respecté à la lettre par le gardien de nuit, Bruno Bélanger, et ce, même s’il n’avait jamais participé à un exercice d’évacuation. En fait, ils rejettent la responsabilité sur les autres intervenants en incendie et en santé du Bas-Saint-Laurent, signalant ne pas avoir «été assez bien informés» des règles à suivre.
En février, à la suite d’une enquête publique dirigée par le coroner Cyrile Delâge, les propriétaires de la résidence ont été fortement écorchés par les conclusions du rapport final.
Le bâtiment n’était pas conforme pour accueillir des résidents non autonomes comme ceux décédés le soir du drame. De plus, le rapport indiquait que les employés étaient mal formés et étaient en nombre insuffisant pour sauver les personnes âgées.
Roch Bernier refuse la critique et aime mieux se fier à l’expert privé en sinistre, Jimmy Féquet, à qui il a demandé un nouveau rapport.
Les normes
Le propriétaire continue de croire son gardien de nuit et assure que le feu a débuté à l’étage, dans la chambre d’un résident. Pourtant, les experts de la Sûreté du Québec ainsi qu’un autre spécialiste de la commission ont conclu que l’incendie a pris naissance au rez-de-chaussée, près de la cuisine où travaillait le gardien.
Les seuls critères estimés par M. Bernier concernent les recommandations quant aux normes qui devraient être améliorées dans les établissements pour personnes âgées. D’ailleurs, le propriétaire pourrait déposer une poursuite contre des personnes liées à la construction et la rénovation du bâtiment.