Une fruiterie de la région montréalaise a reçu 27 100 $ d’amendes depuis cinq ans Amendes à la pelle
Une fruiterie de Montréal vient de recevoir sa 12 amende en cinq ans pour la présence de vermine, la température des aliments et des problèmes d’étiquetage.
Cinq infractions qui traînaient depuis deux ans viennent de connaître leur dénouement quand une entente hors cours est intervenue récemment entre La maison Sami T.A. Fruits inc. et les procureurs de Québec.
L’entreprise, qui détient quatre fruiteries à Montréal, Laval, s’est entendue pour payer un total de 13 500 $ pour trois problèmes de souris et d’oiseaux ainsi que pour la température potentiellement dangereuse d’aliments dans sa fruiterie située au 8200, 19 Avenue, à Montréal.
«Ce sont des dossiers compliqués. Les infractions n’avaient pas toujours lieu dans les mêmes sections du commerce, explique Flavio Condo, l’un des administrateurs de l’entreprise. Personne n’est parfait, mais on travaille avec la Ville et là tout va bien depuis deux ou trois ans».
L’amende reçue en décembre 2014 pour la présence de vermine était sa quatrième en trois ans.
PARTY DE SOURIS
À la dernière visite ayant conduit à une amende, les deux inspectrices ont vu des excréments de souris dans les chambres froides du commerce. On constatait que des souris avaient grugé des fruits. Une grande quantité d’excréments se trouvaient aussi sur des caisses d’arachides, autour de sacs de navets ainsi qu’une souris morte dans une autre chambre froide pleine de crottes.
Les inspectrices ont aussi dénoncé la présence d’oiseaux dans le commerce, qui ont déféqué dans l’aire de vente.
L’entreprise a aussi reçu une sévère amende de 4000 $ pour avoir conservé des légumes au-dessus de 10 °C alors que le fabricant écrivait sur ses emballages de les garder au frigo. Il s’agissait de la cinquième amende qu’il recevait depuis 2009 pour cette raison.
LOURD PASSÉ
Les clients du Sami Fruits de la 19 Avenue ont déposé plusieurs plaintes depuis 2007, nous apprend un document que nous avons obtenu après avoir fait une demande d’accès à l’information.
Ce sont souvent leurs propres clients, en dénonçant les fientes d’oiseaux sur les aliments, des fruits et légumes pourris ou infestés de vers, ou des pratiques non hygiéniques, comme la manipulation de l’argent et des aliments par les employés, qui ont incité les inspecteurs à s’y rendre.