Les joueurs surpris par la transaction
La transaction conclue jeudi entre les Maple Leafs et les Blue Jackets en a laissé plusieurs pantois. Alors que certaines équipes s’assurent de la bonne santé d’un joueur avant d’en faire l’acquisition, les Leafs n’ont pas hésité à mettre la main sur un joueur blessé.
Aux prises avec de sérieux maux de dos, Nathan Horton n’a pris part à aucun match cette saison. En fait, limité à 36 rencontres lors de la dernière campagne, Horton n’a pas chaussé les patins depuis le 9 avril 2014.
«Effectivement, plusieurs aspects de cette transaction semblent étranges. Ça ne veut pas dire qu’elle ne sera pas bénéfique pour les deux équipes à l’avenir, mais je ne peux pas nier qu’elle nous a pris par surprise, a convenu Joffrey Lupul. C’est évident qu’il s’agit d’une question de plafond salarial.»
BOOTH A CONFIANCE
L’état de santé de l’Ontarien est si précaire qu’il se pourrait très bien qu’il ne joue plus jamais dans la LNH.
«Je ne crois pas qu’on puisse considérer que la carrière d’un joueur est terminée à 29 ans. Qui sait ce qui peut arriver? a dit David Booth, qui a partagé le vestiaire des Panthers en compagnie de Horton pendant quatre saisons. Des retours inattendus, il y en a déjà eu. Je sais que Nathan est un fier compétiteur et qu’il fera tout pour revenir au jeu.»
Booth est bien placé pour en parler. Sa propre carrière avait été mise en veilleuse à la suite d’une mise en échec à la tête, gracieuseté de Mike Richards, à l’automne 2009.
GRAND MÉNAGE ?
Quatorzièmes dans l’Est, à 16 points d’une place en séries éliminatoires, les Leafs pourraient bien bouger encore. Les Torontois ne cachent pas qu’il règne une certaine nervosité au sein du vestiaire.
«S’il y a de bonnes transactions à faire, je suis sûr que la direction les fera. Je ne crois pas qu’elle se départira de bons éléments en échange de joueurs qui ont tout à prouver ou de choix au repêchage qui n’atteindront peut-être jamais leur potentiel, a estimé Lupul. Cela dit, si elle veut repartir à zéro, je ne pourrai rien y faire. Ce n’est pas mon travail.»
Si c’est le cas, il vaudra peut-être mieux faire partie des sacrifiés...