La faute des villes
Dans les années 80 et au début des années 90, les fonds de retraite des employés municipaux affichaient des surplus importants. Les municipalités, et c’est leur droit à l’autonomie, ont utilisé ces surplus pour financer des travaux d’infrastructure, arénas et autres sans devoir emprunter. Ainsi, les citoyens ont vu leurs taxes se stabiliser en dépit de ces fortes dépenses. Personne alors n’a trouvé matière à se plaindre. Pourquoi ces mêmes citoyens se plaindraient maintenant alors que la situation est inversée?
Il faut convenir aussi que les villes auraient dû faire preuve de prudence et cotiser dans ces fonds de pension ainsi dégarnis. Rien ne les obligeait cependant à le faire. Nos gouvernements successifs ont fermé les yeux. Il n’est donc pas juste de mettre la faute sur les employés municipaux qui n’ont rien eu à voir dans la gestion imprudente des caisses de retraite des municipalités. Que le gouvernement et les municipalités assument leurs responsabilités et que la gouvernance de ces fonds soit mieux encadrée. Mais nous ne pouvons blâmer ces travailleurs de crier à l’injustice. Nous pouvons discuter de l’à- propos des moyens de pression. Une chose est certaine, ces travailleurs sont dans leur droit et ils sont justifiés de crier à l’injustice. Une autre cause « à la Robinson » nous attend?
Luc Gravel