Le Journal de Montreal

FOOT OU SOCCER ?

- MICHEL BEAUDRY michel.beaudry@quebecorme­dia.com

Nous avons semé la confusion totale. Partout sur la planète, le soccer, c’est le football. Onze joueurs sur le terrain et ça se joue avec les pieds. En Amérique du Nord, on a donné le nom de football à un jeu où un seul joueur touche le ballon avec ses pieds. Pourquoi avons-nous conservé le même nom? Notre football, canadien ou américain, est né du soccer.

Fin du 19e siècle, dans les université­s, dont McGill à Montréal, on a décidé de modifier le jeu en y insérant des règles de rugby.

Le ballon rond est devenu ovale et la progressio­n du jeu est passée du sol aux stratégies par les airs et par la course. Ce n’était plus du foot, mais on a gardé le nom. On n’aurait pas dû. Le reste du monde joue au vrai foot, mais, nous, on joue au faux foot et la grave faute de sémantique est devenue irréparabl­e. On joue au foot, mais pas avec les pieds... ou si peu.

LE RUGBALL

Je me demande bien pourquoi les Canadiens et les Américains n’ont pas voulu changer le nom de leur nouveau sport après avoir modifié toute la structure du jeu.

Ont-ils voulu s’imposer? Ont-ils été trop paresseux? Ont-ils manqué d’inspiratio­n? Le football canadien et américain aurait dû s’appeler le «rugball» parce qu’il ressemble beaucoup plus au rugby qu’au soccer. Rugby est le nom de la ville en Angleterre où ce sport aurait été inventé. Soccer est un mot créé à partir du mot «associatio­n».

Sur la planète, plus de 250 millions de personnes jouent au football avec leurs pieds... sauf au Canada et aux États-Unis, où la très forte majorité des footballeu­rs ne touchent jamais au ballon avec leurs pieds. Qui a raison?

DIGUIDI

√ Tornade à Toronto. Il ventait tellement que le maire Ford marchait droit.

√ Lâche pas! Encore une semaine de pauvreté, P.K.

√ Un conducteur de calèche m’a écrit au sujet des chevaux. Ça fait toujours du bien un coup de pelle dans’face.

√ Peut-on souffrir de la fumée secondaire si on n’a pas fini notre primaire?

√ «Y a trois gars qui n’ont pas encore rapporté leurs 40 films.» (Le p’tit gars du Vidéotron du VieuxMontr­éal)

À DEMAIN

Mon cellulaire ne m’a toujours pas appelé. Maudit sans coeur!

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