Les séparatistes ukrainiens acceptent un cessez-le-feu
Washington menace Poutine de nouvelles sanctions
KIEV | ( AFP) Un dirigeant séparatiste ukrainien a affirmé hier que les rebelles prorusses allaient observer un cessez- le- feu temporaire et ouvrir des négociations avec le président Petro Porochenko, une avancée majeure pour mettre fin à une violente insurrection dans l’Est.
Cette annonce- surprise intervient au lendemain du soutien affiché de l’homme fort du Kremlin au cessez- lefeu et au plan de paix du chef de l’État ukrainien pro- occidental. Menacé de sanctions par Washington, Vladimir Poutine a de nouveau affirmé à Barack Obama hier qu’une «cessation véritable des combats» était de «la plus haute priorité» pour une désescalade.
Les services de sécurité ukrainiens ont confirmé hier soir que les combats dans les deux régions industrielles russophones qui ont été le théâtre des plus âpres affronte- ments ces dernières semaines ont connu une soudaine accalmie hier en fin d’après-midi.
« En réponse au cessez- le- feu décrété par Kiev, nous nous engageons aussi à un cessezle-feu de notre côté», a déclaré Oleksandr Borodaï, principal leader de la république autoproclamée séparatiste de Donetsk, l’un des bastions insurgés, cité par l’agence Itar-Tass à Donetsk. «Ce cessez-le-feu durera jusqu’au 27 juin» (vendredi), a-t-il ajouté.
« NI MEURTRE NI TORTURE »
Le président pro-occidental ukrainien avait décrété un cessez-le-feu unilatéral d’une semaine vendredi pour permettre aux rebelles de déposer les armes et d’ouvrir un dialogue avec les insurgés n’ayant commis «ni meurtre ni torture», dans le cadre d’un ambitieux plan de paix. Les combats entre les troupes ukrainiennes et les insurgés, qui ont proclamé leur indépendance dans deux régions de l’est, ont fait depuis avril au moins 375 morts et menacent l’unité de l’ancienne république soviétique, après le rattachement de la Crimée à la Russie en mars.