Le Journal de Montreal

L’Impact bousille trop de chances

- john john.limniatis@ quebecorme­dia.com limniatis

Samedi dernier, l’Impact avait une occasion en or d’aller chercher sa première victoire de la saison. Privés de leurs vedettes Tim Cahill et Thierry Henry, on s’attendait à ce que le Stade olympique se transforme en corrida et que le XI montréalai­s terrasse facilement son adversaire.

Mais la troupe de Frank Klopas n’a pas été en mesure de saisir l’occasion. Malgré la tonne d’occasions de marquer, elle n’a pas trouvé le fond du filet assez régulièrem­ent. Jamais l’Impact n’a réussi à aller chercher le but, tel un couteau dans le coeur de l’adversaire, qui l’aurait achevé.

Particuliè­rement en première mitemps, les New-Yorkais ne ressemblai­ent pas à une équipe capable d’aller chercher les trois points de la victoire sur la route tant leur organisati­on défensive était brouillonn­e.

Au cinquième match de l’année, c’est deux points qui s’envolent. Ce n’est pas la fin du monde, mais il ne faudrait pas commencer à en faire une habitude.

BONNE PREMIÈRE MI-TEMPS

Dès les premières minutes du match, samedi, l’Impact s’est montré très dynamique. La transition entre la défense et l’attaque s’est avérée incisive et le premier but est survenu dès la cinquième minute de jeu.

Sur le jeu, le défenseur Heath Pearce a repéré Felipe entre la ligne du milieu et celle de défense. Sans attendre, le Brésilien qui profitait de beaucoup d’espace devant lui a explosé vers l’avant et trouvé Andres Romero. La passe était bien dosée, juste assez pour être hors de portée du gardien, et la course dans le dos du défenseur calculée à la perfection.

Romero a montré par sa vitesse pourquoi l’Impact lui a offert un nouveau contrat cette saison. Il s’agit maintenant de le montrer à chaque match.

Cette première réussite de l’Impact dans la rencontre a mis en évidence la forme des New-Yorkais. Elle soulignait à grand trait que le milieu de terrain et les quatre défenseurs en blanc n’étaient pas en mesure de gérer les attaques rapides de l’adversaire et paraissaie­nt très lourds sur le terrain.

Mais, je me répète, l’Impact n’a pas été en mesure de marquer le deuxième but qui aurait mis le match hors de portée. C’est d’ailleurs ce qui me revenait constammen­t en tête en regardant cette première mi-temps… jusqu’à ce que les Red Bulls en enfoncent deux derrière Troy Perkins.

En fait, mis à part l’incapacité de l’Impact à conclure ses occasions de marquer, il existe une autre raison pour laquelle le bleu-blanc-noir est rentré au vestiaire après 45 minutes en tirant de l’arrière: le gardien Luis Robles. Il a évité l’humiliatio­n aux siens.

EN DÉFENSE

Depuis le début de l’année, je fais sans cesse la même analyse du jeu montréalai­s: difficulté à finir ses occasions et, défensivem­ent, trop d’erreurs individuel­les coûteuses.

Sur le premier but des Red Bulls, Eric Miller a péché par inexpérien­ce. Le jeune joueur n’a pas été en mesure de garder son adversaire devant lui et s’est retrouvé dans la position la plus inconforta­ble qui soit.

Pour un arrière, il n’y a rien de plus difficile que de devoir défendre quand tu dois courir en direction de ton propre filet. Mais Miller n’est pas seul en faute sur le jeu. Heath Pearce a aussi manqué de vigilance. C’est de son côté que la passe décisive est venue et ce dernier aurait dû pouvoir mieux fermer l’espace face à son adversaire et couper la trajectoir­e du ballon, et empêcher qu’il ne se rende dans la surface.

Bref, tous les joueurs doivent se sentir concernés par cette situation. Les plus jeunes comme les plus vieux.

DI VAIO, À L’ATTAQUE !

Au banc de l’Impact, le personnel technique devrait se munir d’une télécomman­de reliée en permanence à Marco Di Vaio.

Celle-ci, lorsqu’activée, enverrait une décharge électrique à Marco Di Vaio quand il s’aventurera­it trop loin dans sa moitié défensive.

Sa place est dans la moitié offensive du terrain comme en a fait montre sa mauvaise passe qui a mené au deuxième but des Red Bulls. Très grande erreur, trop grande erreur.

Toutefois, je dois dire que j’ai trouvé l’Italien très en jambe samedi dernier.

Après avoir raté les trois premiers matchs, Di Vaio semble reposé et plein d’énergie. C’est de bon augure pour le club et ça illustre le fait qu’on aurait intérêt à le reposer de temps à autre.

À bientôt 38 ans, je ne crois pas qu’il puisse et qu’il doive jouer tous les matchs de la saison.

Pour obtenir le maximum de production de sa part, le XI montréalai­s devra trouver d’autres solutions, d’autres talents.

Est-ce que le nouveau venu Jack McInerney pourrait s’avérer une solution? C’est, à tout le moins, une bonne piste à suivre.

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Red Bulls, samedi dernier.
Felipe Martins a tenté quelques percées dans le territoire des Red Bulls, samedi dernier.
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