Desjardins veut laver plus blanc que blanc
DAVOS, Suisse | La grande patronne de Desjardins, Monique Leroux, dit avoir tout mis en oeuvre pour écarter du mouvement coopératif des courtiers qui avaient des pratiques douteuses concernant l’utilisation de comptes dans des banques extraterritoriales.
Rencontrée dans un chic hôtel de Davos, en Suisse, en marge du Sommet économique qui réunit le gratin de la haute finance mondiale, Mme Leroux a dit que Desjardins avait adopté une politique très stricte pour éviter que des clients de la coopérative ne détiennent des comptes secrets.
COMPTES AUX BAHAMAS
« On a eu à prendre des décisions sur certains courtiers», nous a-t-elle dit lors d’un entretien en tête à tête, faisant référence au renvoi du courtier vedette Marc Dalpé de l’institution, à la fin 2011.
M. Dalpé avait été engagé à grands frais par l’institution pour gérer l’argent de riches clients, en 2003.
Le hic, c’est que certains de ses clients avaient aussi des comptes dans des banques extraterritoriales aux Bahamas, dans les Caraïbes. Le but était de mettre des sommes à l’abri de regards indiscrets.
Marc Dalpé lui-même aurait détenu un compte personnel aux Bahamas, selon Desjardins.
LIMOGÉS
En tout, neuf courtiers de Valeurs mobilières Desjardins ont été limogés pour le recours aux comptes dans des banques extraterritoriales.
Selon Mme Leroux, la tendance mondiale va vers une plus grande transparence et la dissimulation d’argent dans des paradis fiscaux, ou juridictions de complaisance, est moins tolérée qu’auparavant par les autorités.
Cela force les institutions financières à revoir leurs pratiques d’affaires.