« Le bateau prend un peu l’eau »
– Jean- François Houle
L’Armada de Blainville- Boisbriand navigue en eaux troubles depuis quelques matchs. Le manque de cohésion, d’exécution, de concentration et d’attention aux petits détails l’amène à traverser des temps plus difficiles.
« Le bateau prend un peu l’eau, mais c’est à nous de corriger nos faiblesses, a reconnu l’entraîneur-chef Jean-François Houle, hier, au terme d’une séance d’entraînement très intense pour ramener ses joueurs dans le droit chemin. Nous sommes loin de paniquer.»
Si l’Armada naviguait tranquillement bien installée en tête du classement général de la LHJMQ depuis le 21 septembre, l’équipe vogue en eaux passablement agitées depuis le début de 2014.
La formation des Basses- Laurentides n’a enregistré qu’une seule victoire en temps régulier, face aux Saguenéens de Chicoutimi, en plus d’en signer une autre en prolongation contre les Sea Dogs de Saint John. Ce qui a ouvert la voie au Drakkar de Baie- Comeau qui lui a récemment ravi l es commandes de la LHJMQ avant de se retrouver nez à nez au terme du dernier week-end.
L’Armada a perdu son avance au classement en n’empochant que cinq points sur une possibilité de 14 lors des sept dernières rencontres.
« C’est difficile pour le moral. Nous sommes bien conscients de la situation, a admis le capitaine Olivier Picard. Nous voulons régler la situation, nous n’aimons surtout pas perdre. Il faut retrouver notre chimie.»
C’est d’ailleurs pourquoi les joueurs ont tenu une rencontre d’équipe pour remettre les pendules à l’heure. Le capitaine a confiance. Il espère que ses coéquipiers resteront positifs et qu’ils donneront leur maximum pour redresser la barque.
TIRER DU POSITIF
Houle estime que ses hommes ressortiront grandis de cette période plus creuse. Selon lui, ils apprennent amplement dans la défaite.
«Ils ont de bons exemples de ce qu’ils doivent faire ou non » , a expliqué celui qui accorde une importance capitale à l’éthique de travail.
Le pilote ne veut pointer aucun de ses joueurs du doigt, mais il soutient qu’ils doivent tous en donner davantage pour retrouver le chemin de la victoire. Pour y parvenir, t out passe par le j eu d’équipe, l’exécution et la cohésion.
Certains vétérans devront faire un bon examen de conscience pour retrouver leur aplomb.
«On en demande toujours plus quand ça va moins bien. Ils le savent et comprennent bien la situation. Il s’agit de tous ramer dans la même direction » , a reconnu Houle.
BLESSURES
Même s’il maintient une moyenne d’un point par match en janvier, l’attaquant Christopher Clapperton devra se retrousser les manches et tirer ses coéquipiers, lui qui avait connu un début de saison fulgurant.
«Il faut revenir à la base et travailler plus fort», a admis celui qui a été ralenti par les blessures cet automne.
Depuis le début de la saison, Marc-Olivier Roy a été forcé de manquer 28 matchs en raison d’une fracture au bras et d’une commotion cérébrale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il met plus de temps à se mettre en marche.
«Je dois retrouver ma forme en situation de jeu. Je fais beaucoup de temps supplémentaire dans le gymnase, a mentionné l’espoir des Oilers d’Edmonton. Je dois jouer avec instinct et me vider la tête. C’est à nous les vétérans de montrer le chemin aux jeunes.»